Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, a répondu publiquement ce lundi à la dénonciation lancée par le champion olympique Taoufik Makhloufi, bloqué en Afrique du Sud depuis quatre mois.
« S’agissant de notre champion olympique Makhloufi, avec lequel je suis en contact régulier, je comprends parfaitement son envie de rentrer au pays à l’instar de nos compatriotes qui se trouvent bloqués un peu partout dans le monde, mais dire qu’il est abandonné par les pouvoirs publics c’est complètement faux », a affirmé Sid Ali Khaldi dans un entretien à la radio étatique francophone.
« Tous les moyens sont mis, a assuré le ministre. D’abord, il est bénéficiaire d’une bourse et je pense qu’il est dans de très très bonnes conditions et nous sommes en contact régulier avec M. Makhloufi ».
Le champion olympique d’athlétisme avait attiré ce samedi l’attention de l’opinion publique sur le fait qu’il était bloqué en Afrique du Sud sans perspectives de retour offertes par les autorités algériennes.
« Cela fait quatre mois que je suis bloqué en Afrique du Sud, ni rapatriement ni même un geste qui s’en rapproche de la part de l’État algérien pour me permettre de retourner au pays. Cela démontre que je suis peu considéré, comme citoyen algérien et même en tant que champion olympique qui a hissé haut les couleurs nationales. Si j’ai décidé d’exprimer ce que je ressens, ce n’est pas pour susciter la compassion de qui que ce soit, à quelque niveau que ce soit », a dénoncé Taoufik Makhloufi.
Le ministre des Sports n’avait pas tardé à réagir quelques heures plus tard par le biais d’un message sur le même réseau social. « Je suis de très près la situation dans laquelle se trouve notre héros olympique Taoufik Makhloufi, avec qui je suis en contact permanent, moi et mon département », avait affirmé M. Khaldi, ajoutant qu’il s’est « personnellement assuré de son confort et de ses conditions de résidence à l’instar de nos athlètes dans toutes les régions du monde, en particulier les coureurs présents à Nairobi et les nageurs présents à Montréal ».
Outre Makhloufi, d’autres athlètes se trouvent également bloqués à l’étranger suite à la suspension des vols internationaux dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus Covid-19. C’est le cas par exemple de la délégation algérienne d’athlétisme, composée de 11 personnes, bloquées depuis mars dernier au Kenya après avoir effectué un stage de cinq semaines à l’Institut national des sports du Kenya à Iten.
L’Algérie a décidé de fermer ses frontières vers la mi-mars dans le cadre des mesures prises pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Aucune date n’a été fixée pour la reprise des vols internationaux et des dessertes maritimes.