Première réaction officielle, quoique indirecte, de l’Algérie au rapport remis par l’historien Benjamin Stora au président français Emmanuel Macron sur « les mémoires de la colonisation et de la guerre d’Algérie ».

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Amar Belhimer, a évoqué la question dans un long entretien paru ce mardi 8 février dans le journal gouvernemental arabophone El Massa.

Pour rappel, le rapport Stora, remis mercredi 20 janvier au président français Emmanuel Macron, a été critiqué par plusieurs voix en Algérie pour n’avoir pas proposé la présentation d’excuses officielles de la France pour son passé colonial en Algérie.

Crimes coloniaux : l’Algérie veut la « reconnaissance » par la France

Belhimer ne parle pas explicitement du rapport, mais du refus de la France de « reconnaître ses crimes ». « Il y a des raisons connues aux résistances à la reconnaissance par la France de ses crimes, émanant des nostalgiques du passé colonial et de l’Algérie française », dit le porte-parole du gouvernement, ajoutant que « le criminel fait tout pour éviter de reconnaître ses crimes ».  « Mais cette fuite en avant ne pourra pas durer », dit-il.

Le choix de la terminologie dans ce dossier sensible a son importance et Amar Belhimer insiste sur « la reconnaissance » et assure que le travail et les contacts entamés conjointement par les deux parties avec la restitution des crânes des résistants algériens en juillet dernier, « se poursuivront pour arracher davantage d’acquis et concrétiser l’acquis moral le plus important qui est la reconnaissance par la France de ses crimes coloniaux ».

Le 20 janvier, après la remise du rapport Stora à Macron, l’Elysée a déclaré que la France n’allait pas présenter des excuses à l’Algérie, ni faire acte de repentance sur la période coloniale. La présidence française a dit envisager seulement des « actes symboliques ».

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