Un rassemblement a été organisé, mercredi 14 septembre, à la Maison de la presse de Kouba (Alger), en solidarité avec le journaliste d’Echorouk Belkacem Houam.
Ce dernier a été placé le 8 septembre dernier en détention provisoire à la suite d’un article qu’il a signé et paru la veille dans les colonnes de son journal et dans lequel il évoquait le gel des exportations des dattes algériennes.
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L’affaire a suscité une vague de solidarité parmi les journalistes, des personnalités nationales et des partis politiques. Un soutien qui a culminé avec la tenue d’un sit-in devant le siège du quotidien Echourouk en présence des collègues et des confrères du journaliste incarcéré.
« Nous les journalistes ayant pris part à ce premier rassemblement de solidarité, à la Maison de la presse Abdelkader Safir de Kouba, avec le journaliste Belkacem Houam placé en détention provisoire à cause d’un article de presse, nous exprimons notre rejet total d’une telle mesure qui est contraire à la Constitution et les lois de la République garantes de la liberté d’expression et le libre exercice du journalisme», ont indiqué les présents dans une déclaration lue par un journaliste.
Les auteurs de la déclaration lancent un « appel au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de premier magistrat du pays, en vue de libérer notre collègue ».
Selon des journalistes présents, l’incarcération de Belkacem Houam « constitue une atteinte aux procédures judiciaires et à la Constitution », ajoutant que l’emprisonnement d’un journaliste à cause d’un article d’information « brouille l’image de l’Algérie à l’international (…) alors que le pays s’apprête à organiser le sommet de la Ligue arabe (début novembre, ndlr) », poursuivent les auteurs de la déclaration.
« Le journaliste n’a fait que son devoir pour éclairer l’opinion publique et attirer l’attention des autorités au sujet de la nécessité de prendre des mesures adéquates pour protéger le produit national », concluent les auteurs de la déclaration.
Le journaliste a été convoqué jeudi dernier par la police judiciaire, puis par le juge d’instruction du tribunal d’Hussein Dey (Alger) dans le cadre d’une enquête du Parquet. Cette procédure fait suite à une plainte déposée par le ministère du Commerce qui a démenti de « fausses informations » relatives à l’arrêt des exportations.