Rayane, un jeune franco-algérien, a été mortellement poignardé par un groupe d’individus dans la rue aux Lilas en Seine Saint-Denis dans la région parisienne.
Il a été tué samedi soir en pleine rue pour des raisons non encore déterminées. Le récit du drame fait froid dans le dos.
Rayane Lemmouchi, 25 ans, dîne avec sa tante, puis sort avec ses cousins dans la rue l’Egalité. Assis avec eux en bas d’un immeuble, il se retrouve subitement encerclé par une dizaine d’inconnus qui se jettent sur lui, et lui assènent des coups de couteaux mortels.
« Il est venu à 17h00 et a joué à la PlayStation avec mes enfants. On a pris le repas du soir. Vers 21h40, il sort avec mes enfants dans le quartier, à la rue l’Egalité qui est réputée calme. Vers 22h15, on reçoit un appel de mon fils cadet qui pleure et qui dit “qu’il faut venir”. Mon mari et mon frère sont sortis pour voir ce qui se passe, on a cru que c’était une juste une altercation verbale (…) Dix minutes après, ne les voyant pas revenir, je sors moi-même dans le quartier et je trouve mon neveu Rayane giser dans une mare de sang », a témoigné sa tante Laouar Chachoua Hassiba mardi sur BFMTV.
Rayane, victime de rivalités entre bandes rivales ?
Alertés, les policiers et les secours arrivent sur place vers 22h40 et réussissent à le réanimer, mais le jeune dentiste succombe à ses blessures à l’hôpital Bichat à Paris. Il a été poignardé par un objet qui ressemblait à un sabre long et aiguisé, a ajouté sa tante.
Pour elle, les agresseurs ont « visé le fémoral » pour que la victime « se vide de son sang très rapidement. » Les assassins ont pris la fuite et l’arme du crime n’a pas été retrouvée par les enquêteurs du service départemental de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
Des sources proches de l’enquête pensent que Rayane Lemmouchi, dont les parents sont originaires de Skikda dans l’est de l’Algérie, est une « victime fortuite » des rivalités entre bandes de quartiers des communes des Lilas, Bagnolet et du Pré-Saint-Gervais.
Rayane Lemmouchi n’habitait pas les Lilas. Originaire de Toulouse dans le sud de la France, il venait de louer un appartement à Drancy (Seine Saint-Denis) et a commencé à travailler dans un cabinet dentaire à La Courneuve.
Sa mort a bouleversé la communauté musulmane en France. Des prières funéraires ont été organisées à Nanterre et Agen pour rendre hommage au jeune dentiste qui était plein de vie. Son corps a été transféré en Algérie où il a été enterré vendredi à Skikda.