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RCD : Mohcine Belabbas charge le pouvoir, lance des piques à Ali Ghediri

RCD : Mohcine Belabbas charge le pouvoir, lance des piques à Ali Ghediri

Le RCD renvoie dos à dos les adversaires annoncés de la prochaine compétition électorale. Dans une allocution au vitriol prononcée ce vendredi 1er février, Mohcine Belabbas affirme que la prochaine échéance est biaisée et que l’urgence est « à un nouveau départ pour l’Algérie ».

« Aujourd’hui l’urgence pour le pays n’est pas de choisir entre reconduire un chef de l’Etat grabataire ou désigner un autre parrain en bonne santé pour gérer les équilibres claniques ou en créer d’autres à sa convenance ou à la convenance des plus forts », a déclaré Mohcine Belabbas à l’occasion de la troisième session ordinaire du conseil national du parti appelé à trancher sur la question de la participation ou du boycott même si cette dernière option semble celle qui se dessine le plus.

« Non ! Fidèle à ses principes, le RCD ne cessera pas de redire une évidence et une exigence patriotique élémentaire. Le système de la cooptation et de la fraude n’est pas seulement le fossoyeur de la démocratie, il est le système de l’exclusion et de la division », ajoute M. Belabbes. « Il porte à terme les germes de l’instabilité et de la fitna », soutient le président du RCD.

« Notre Rassemblement ne peut s’inscrire dans une démarche qui peut porter atteinte à l’unité de notre peuple. La compétition féroce entre les segments d’un même système ne doit pas déboucher sur le chaos », souligne-t-il. Pour lui « l’Algérie a besoin d’un nouveau départ ! ».

Évoquant toutes les péripéties du pays depuis la crise de l’été 1962 et qui n’ont pas permis de le prémunir des crises cycliques et celle plus profonde d’aujourd’hui, le RCD martèle, tout comme pour les patriotes, selon lui, qu’il n’y a aucune volonté chez le « pouvoir réel » de redresser le pays. « Le quadruple quinquennat de l’actuel chef de l’Etat se termine comme il a commencé : dans une crise politique et morale qui risque à terme de déboucher sur des désordres qu’aucune force nationale, à l’intérieur ou extérieur du système, ne peut canaliser », redoute Mohcine Belabbas.

Piques à Ghediri

« Le problème en Algérie n’est pas de savoir quelle personne ou clan doit assurer la relève dans un système moribond mais d’ouvrir l’avènement de la construction d’institutions qui rendent au peuple algérien sa souveraineté », estime-t-il.

« L’heure n’est pas à l’engagement dans une opération électorale viciée mais au rassemblement le plus large pour jeter les bases d’une refondation institutionnelle qui garantit la stabilité sociale, la défense de l’intérêt général et la libre compétition politique », ajoute-t-il encore.

Pour le RCD, il n’y a aucune illusion à nourrir quant à la régularité du scrutin. « Ceux qui prétendent accéder au pouvoir dans la situation présente par des moyens réguliers, en plus d’accepter d’être perçus comme des pales copies de ceux qu’ils veulent remplacer, prennent le risque d’apparaître comme des imposteurs car ils abusent et détournent tous les acquis démocratiques visant à offrir au pays des institutions à la mesure des ambitions du peuple algérien pour satisfaire leurs ambitions », ajoute Belabbas dans une allusion à peine voilée au candidat Ali Ghediri.

Convaincu que le « système n’est pas amendable » et que la crise de confiance est « irréversible », le président du RCD en rajoute une couche à l’endroit des « impostures », ceux qui se réclament sur le tard du combat démocratique, une autre pique à l’endroit de Ghediri. « Les impostures d’agents fraîchement mis en avant pour instrumentaliser ou se faire prévaloir de sacrifices de nos aînés et de nombreux militants politiques démocratiques ne sont que des artifices servant de relance, sous une forme ou une autre, à un système politique inopérant et antipatriotique », affirme encore Mohcine Belabbas.

| LIRE AUSSI : Conseil national du RCD : le texte intégral du discours de Mohcine Belabbas

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