Deux versions circulent actuellement dans les rédactions espagnoles quant à l’avenir de Zinedine Zidane au Real Madrid.

Certains le donnent partant à tous les coups à l’issue de cette saison mitigée et mouvementée pour le club, assurant même qu’il a annoncé sa décision aux joueurs.

D’autres sont moins formels, rapportant que le coach franco-algérien n’a encore rien arrêté et que tout dépendra de l’épilogue du championnat.

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Les événements de la saison et les résultats de l’équipe première ne plaident pas pour le prolongement de ce deuxième passage de Zidane dans le club royal.

Celui-ci a beau avoir encore des chances de coiffer sur le fil le voisin de l’Atlético Madrid pour le titre de Liga (2 point d’avance pour le premier nommé à 2 journées de la fin), il reste que pendant toute la saison, il n’a pas trop convaincu.

Et puis il y a cette élimination en demi-finale de Ligue des champions (1-1 puis 0-2 face à Chelsea), un revers qu’on ne pardonne pas facilement au Real. Même quand on s’appelle Zinedine Zidane et qu’on a remporté trois fois de suite (2016-2017-2018) la plus prestigieuse compétition interclubs en Europe.

Selon au moins deux médias ibériques, Marca et Onda Cero, il n’y a même plus de suspense, la décision a été prise et Zidane l’a annoncée de vive voix à son vestiaire juste avant le match de championnat face à Séville (2-2) : il n’ira pas au terme de son contrat qui court jusqu’en 2022.

Plus précis encore, le coach français dont les parents sont originaires d’Algérie aurait fait savoir qu’il partira dès le tomber de rideau de la saison en cours.

Nul n’est en mesure en Espagne d’avancer si Zidane a décidé de partir de son plein gré ou si c’est la direction qui ne veut pas de lui. Il semble néanmoins que c’est un souhait partagé par les deux parties.

L’appel de la Vieille Dame

Le président Florentino Perez souhaiterait insuffler une nouvelle dynamique à un groupe incapable de se renouveler depuis le départ de Cristiano Ronaldo en 2018. Le nom de Raùl Gonzales est celui qui revient le plus pour succéder au champion du monde 1998 avec la France. Il y a aussi Massimiliano Allegri, l’ancien coach de la Juve.

Zidane ne supporterait pas non plus la pression quasi permanente caractéristique au club madrilène. Ajouter à cela l’aventure du projet mort-né de super-ligue européenne qui pourrait valoir au club espagnol de graves sanctions, une exclusion des compétitions de l’UEFA par exemple.

Et puis il y a cette Vieille Dame qui fait les yeux doux à Zizou depuis quelques mois. La Juventus de Turin, qui vient de perdre le titre de champion d’Italie après neuf ans de domination outrancière, est le deuxième club de Zinedine Zidane qui y a joué entre 1996 et 2001.

Sur place, il pourrait retrouver le maitre à jouer de ses premières années sur le banc de Madrid, Cristiano Ronaldo. Deux bonnes raisons pour franchir le pas. Les journalistes italiens y vont de leurs supputations et soutiennent que le Portugais presserait en ce moment sa direction pour faire venir son ancien mentor.

Un mince espoir…

Difficile de ne pas croire tout ce qui se dit sur l’intérêt que se portent mutuellement le technicien franco-algérien et le club italien quand on réécoute cette déclaration faite début avril par Zidane à son ancien coéquipier à la Juve, Alessandro Delpiero, devenu consultant télé : « Est-ce que c’est l’Italie ou Del Piero qui me manquent le plus ? Les deux. L’Italie est dans mon cœur, j’ai passé cinq ans à Turin et la Juventus est toujours importante pour moi. Un futur à la Juve ? Pour le moment, je suis ici, on verra… »

Beaucoup soutiennent qu’il est partant du Real à l’issue de la saison en cours dans tous les cas de figure.

Il subsiste néanmoins un mince espoir de voir cette deuxième aventure de Zidane au Real se prolonger : la saison n’est pas terminée et elle pourrait ne pas être complètement blanche pour la Maison Blanche.

Un espoir certes aussi mince que les chances du Real de conserver son titre. À deux journées de la fin l’Atlético a son destin en main avec deux matchs face à Osasuna et Valladolid.

Le Real, lui, doit  gagner sur le terrain de Bilbao ce dimanche soir, battre Villarreal pour le compte de la dernière journée et espérer au moins un faux pas du leader.

Même si ce dernier ne gagne pas ses deux derniers matchs, le Real est condamné à le faire car, à un point derrière, l’éternel rival, le Barça, est à l’affût. Autant dire que la mission est compliquée, pour ne pas dire autre chose.

Si toutefois le club royal gagne le championnat, Zidane aura remporté trois Ligues des champions et autant de Ligas en cinq ans sur le banc. Mais ce n’est pas une garantie pour la poursuite de son aventure sur le banc. Lors de son premier passage (2016-2018), il était bien parti à l’issue d’une troisième victoire d’affilée en Ligue des champions.