Les factions palestiniennes ont scellé une réconciliation historique sous l’égide de l’Algérie en signant, jeudi 13 octobre, la « Déclaration d’Alger » qui met fin à 15 ans de division. L’Algérie peut « jouer le même rôle » en Libye, soutient le diplomate algérien Abdelaziz Rahabi.
« La signature de la Déclaration d’Alger au cours de la conférence d’unification des rangs pour l’unité nationale palestinienne, à deux semaines du sommet arabe, clôt le processus initié par l’Algérie au début de cette année et a réuni tous les Palestiniens autour d’une nécessité historique qui est la création d’un Etat palestinien émanant de la volonté populaire qui lui confère une légitimité interne et internationale, condition unique pour garantir l’autonomie de la décision et l’unité du peuple palestinien », écrit le diplomate et ancien ministre dans une déclaration adressée à TSA ce lundi 17 octobre.
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Cette réconciliation palestinienne ouvre de nouveaux espoirs pour un processus similaire en Libye, indique-t-il. Ce pays frontalier de l’Algérie vit une crise interne depuis l’assassinat du dictateur libyen Mouammar Kadafi en octobre 2011, marquée par des luttes intestines et des déchirements entre différentes factions. La diplomatie algérienne a tous les atouts pour réunir les Libyens comme elle l’a fait avec les Palestiniens.
« L’Algérie peut jouer le même rôle en Libye »
« L’Algérie a un capital historique qui lui permet d’unifier les rangs en Palestine et dans d’autres zones de conflit dans le monde arabe et en Afrique, grâce à sa doctrine diplomatique équilibrée et la souveraineté de sa décision qui la qualifient, plus que tout autre pays, à jouer le même rôle en Libye », estime Abdelaziz Rahabi.
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L’accord conclu à Alger par les Palestiniens est considéré comme une prouesse pour la diplomatie algérienne qui a réussi à réunir 14 factions et notamment à réconcilier les deux principaux mouvements palestiniens, Fatah et le Hamas qui contrôlent respectivement la Cisjordanie et la bande de Gaza. La « Déclaration d’Alger » signée par les factions palestiniennes prévoit entre autres l’organisation d’élections générales dans une année au plus tard.