Le ministère des Affaires étrangères suisse a affirmé que la Suisse n’a effectué aucun blocage des avoirs détournés par le clan Bouteflika, la demande de blocage devant émaner du gouvernement algérien qui n’a effectué pour l’heure aucune requête en ce sens, rapporte ce dimanche 8 décembre La Tribune de Genève.
«Aucun blocage d’avoirs n’a été adopté par le Conseil fédéral», a annoncé le Département fédéral des affaires étrangères, équivalent du MAE suisse, cité par La TDG. La même source cite également l’avocat Me Lachemi Belhocine, qui avait déposé plainte en Suisse appelant au gel des avoirs détournés par le clan Bouteflika.
« Les gens croient que j’ai bloqué l’argent caché en Suisse mais pas du tout », explique l’avocat algérien basé à Fribourg. « C’est à l’actuel ministre algérien de la Justice de solliciter l’entraide judiciaire », indique Me Belhocine, qui estime que l’inaction du ministre laisse penser que les autorités algériennes ne veulent pas vraiment retrouver l’argent évaporé.
Dans les faits, pister l’argent détourné par le clan Bouteflika « s’annonce compliqué », rapporte le média suisse qui indique que « pour l’instant, les quelques affaires qui remontent à la surface résultent davantage de règlements de comptes que d’une véritable volonté politique ».
« Il y a bien de l’argent algérien en Suisse mais il est camouflé derrière des sociétés offshore », explique une source citée par le média suisse qui ajoute qu’il est ainsi « impossible d’identifier les véritables ayants droit des fortunes placées dans l’immobilier ou l’hôtellerie. Sauf si les intéressés ont manqué de prudence ».