Récusé et très contesté en Algérie cette saison, l’arbitrage a également suscité de vives réactions ces derniers jours en Europe.
Le dernier événement en date n’est autre que le clasico espagnol entre le FC Barcelone et le Real Madrid (2-2) disputé dimanche soir au Camp Nou. Décidément, les erreurs d’arbitrage ne se limitent désormais pas qu’en Algérie. Retour sur les derniers cas qui ont défrayé la chronique du football européen.
Même s’il s’agit d’un choc sans enjeu du moment que le Barça avait déjà assuré son titre de champion avant même son duel face à son éternel rival, l’arbitre Hernandez Hernandez a été au centre d’un « scandale » comme l’a si bien qualifié le quotidien sportif madrilène Marca.
Pour le média, deux erreurs flagrantes d’arbitrage ont pollué cette rencontre. Sur le deuxième but blaugrana de Messi, il est reproché à l’arbitre de ne pas avoir sifflé une faute de Suarez sur Varane au départ de l’action.
Enfin, un penalty aurait semble-t-il dû être sifflé pour le Real après une faute de Alba sur Marcelo. Pour l’autre journal madrilène à grand tirage AS, l’arbitrage de Hernandez Hernandez a été « désastreux et a irrité tous les acteurs de la rencontre ».
Dans cette vidéo, Djamel Charif, ancien arbitre, analyse sur Bein Sports, les décisions de l’arbitre du clasico.
L’arbitrage, particulièrement en Espagne, est entaché de fautes flagrantes qui ont parfois pesé lourd sur l’issue des matchs.
Ligue des champions : la VAR réclamée, Ceferin dit non
Même au plus haut niveau européen, les arbitres ne sont pas épargnés. Les demi-finales de la Ligue des champions disputées entre avril et mai ne sont pas passées sans susciter des réactions, notamment de la part des responsables des clubs vaincus : l’AS Rome et le Bayern Munich.
Après l’élimination de l’AS Rome au dernier carré de la prestigieuse épreuve européenne contre Liverpool (4-2), Monchi, directeur sportif du club de la Louve, a pointé l’arbitrage et l’UEFA, qui refuse d’introduire l’assistance vidéo (VAR). Une technologie de pointe qui aurait pu éviter de telles erreurs, estiment les observateurs.
« Si l’arbitrage vidéo était en vigueur cette saison, la finale aurait été Bayern-Roma », a ainsi lâché le directeur sportif du club de la Louve, alors que les Bavarois n’ont pas non plus été aidés par l’arbitrage à Madrid face au Real (2-2).
« Je suis Espagnol mais c’est le moment pour le football italien d’élever la voix. La Juventus aussi a été éliminée à cause d’erreurs incroyables. Il y en a eu aussi lors de Real-Bayern. Félicitations à Liverpool, mais il faut bien analyser ce qui s’est passé. Il y a deux penalties très nets qui manquent ce soir et qui changent tout. Et à l’aller ils marquent un but hors-jeu. La VAR doit arriver en Ligue des champions. Cela n’est pas normal. Je ne comprends pas qu’il n’y ait pas la VAR dans la compétition la plus importante qui soit », a-t-il ajouté.
Le responsable du club romain, battu en match aller à Liverpool (5-2), a lancé le débat sur l’introduction de l’assistance vidéo. Toutefois, le président de l’UEFA le Slovène Aleksander Ceferin a écarté, en février dernier, l’idée de recourir à cette technologie lors de la prochaine édition de la Ligue des champions.
Les premières expérimentations du système en Europe (Bundesliga allemande, Serie A italienne, et Ligue 1 française), n’ont pas convaincu l’UEFA et son président. En somme, les erreurs d’arbitrage ne touchent pas uniquement l’Algérie, du moment que le « fléau » s’est même propagé dans le Vieux continent, réputé pourtant par ses moyens de développement dans le domaine. L’erreur est humaine.