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Réda Tir, un professeur d’économie pour redynamiser le CNES

Réda Tir, un professeur d’économie pour redynamiser le CNES

Plus de deux ans après le décès de Mohamed Seghir Babbès, le Conseil national économique et social (CNES) a enfin un nouveau président. Il s’agit de Réda Tir, professeur d’économie, nommé dimanche par le conseil des ministres et installé ce lundi 9 mars dans ses nouvelles fonctions par le Premier ministre Abdelaziz Djerad.

Dans une allocution prononcée lors de la cérémonie d’installation, M. Djerad a affirmé que la relance du CNES contribuera « à l’édification d’une Algérie nouvelle sur la base du triptyque : développement humain, transition énergétique et économie du savoir et du numérique. »

Mise à l’écart durant les derniers mandats de Bouteflika, le gouvernement veut redonner son lustre à cette institution qui sera, selon le Premier ministre, « promue afin de lui permettre de jouer un rôle consultatif pionnier dans la prise de décision et la consolidation du dialogue entre les différentes franges de la société » et devenir un Think thank au profit du développement national.

Regrettant le fait le conseil n’ait pas pu joué son rôle ces dernières années, le Premier ministre a assuré qu’il sera désormais « le phare et la lanterne qui guidera les décideurs pour prendre des décisions qui auront un impact positif sur les citoyens », reconnaissant qu’il est impossible de prendre des bonnes décisions sans « des bases analytiques, un concept correct et une vision à partir de la réalité sur le terrain pour éviter l’improvisation ».

Cette instance consultative comprendra des syndicats, des patrons, des associations ainsi que des compétences scientifiques et intellectuelles.

Le Gouvernement n’hésitera pas à solliciter son avis concernant les questions économiques et sociales, a promis Djerad.

Selon lui, l’importance de la réactivation du rôle du CNES réside en « la conjoncture actuelle qui se caractérise par un recul des recettes du pays, d’où la nécessité de mettre en place des mécanismes innovants pour rationaliser les efforts de l’Etat et lutter contre le gaspillage et de créer des moyens alternatifs de financement ».

Par ailleurs, le Conseil aura « un rôle pivot dans la réforme du système national de la protection sociale » et le gouvernement attend de lui « la proposition de solutions efficaces pour redynamiser le système de la formation de façon à qualifier les ressources humaines aux exigences du marché du travail ».

M. Djerad a souligné aussi la nécessité d’œuvrer, via le CNES, à « l’ouverture des canaux du dialogue et de la concertation avec toutes les composantes du tissu national syndical, académique et universitaire et toute la société civile ».

Sur un autre registre, le Premier ministre a annoncé l’installation prochaine du Haut conseil de l’énergie qui aura un rôle central dans la concrétisation de la transition énergétique.

Mettant en avant le grand potentiel de l’Algérie en matière d’énergie solaire, il a souligné la nécessité d’une nouvelle politique à même de matérialiser la transition des énergies fossiles vers les énergies renouvelables dans le cadre d’une « stratégie de développement fondée sur des bases durables ».

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