Le ministre de la Santé,  Abderrahmane Benbouzid, a dévoilé lundi 14 février au cours d’une réunion avec les directeurs de la santé des wilayas, les grandes lignes du plan de modernisation des hôpitaux en Algérie.

Il a notamment insisté sur l’importance de doter les structures de santé de proximité de moyens nécessaires pour la prise en charge des soins, des consultations et de la prévention médicale dans le pays.

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Dans cet objectif, et afin d’alléger la pression sur les grands hôpitaux, le ministre de la Santé a révélé, ce jeudi 17 février, qu’une quinzaine de structures de santé de proximité ont d’ores et déjà été sélectionnées à Alger et seront prochainement équipées de tout le matériel leur permettant d’assurer des services de qualité.

« Il y a probablement des structures de santé de proximité qui manquent de moyens. À Alger, il y a plus de 80 structures (de proximité). Nous en avons sélectionné au moins une quinzaine pour les équiper », a déclaré M.Benbouzid à la presse en marge de l’inauguration d’un nouveau service des urgences médicales à l’hôpital de Zmirli (Alger).

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« La mission des CHU est la formation et les interventions lourdes »

Le ministre de la Santé, qui dit avoir « la responsabilité de doter ces structures » de tous les moyens, a précisé que « les établissements sélectionnés ont été choisis en fonction de la densité de la population« .

Pour M. Benbouzid,  qui a rappelé que « la mission des CHU est la formation et les interventions lourdes« , c’est en développant les structures sanitaires de proximité que l’on pourra atténuer la pression sur les hôpitaux.

« Dans un CHU, il y a des médecins généralistes qui font le tri. Ce tri pourrait être fait dans d’autres structures. C’est autant de malades qui sont déduits des hôpitaux« , a-t-il dit.

« Les polycliniques que nous allons développer seront dotées d’un environnement qui réhabilite ce que nous souhaitons, c’est-à-dire travailler dans de meilleures conditions, aussi bien pour le personnel que le malade« . Des conditions « apaisantes« , selon le ministre.

« Il y aura la radio, un laboratoire, une pharmacie, des fauteuils roulants. Le tri sera fait là-bas. Les consultants qui ont juste besoin d’une ordonnance, de bilan ou de conseils seront satisfaits. S’il s’agit de malades qui ont besoin d’exploration, c’est le médecin de la polyclinique qui les orientera« , a-t-il souligné.

Pour M. Benbouzid cela s’inscrit dans le cadre de la loi sanitaire. « C’est exactement la loi sanitaire, la proximité, le rapprochement des soins aux malades, c’est le médecin référent. Il y a des paliers : l’EPSP (établissement public de santé de proximité),  puis, le deuxième palier, ce sont les établissements publics hospitaliers à savoir l’hôpital de daïra ou de wilaya, lorsqu’il n’y a pas de CHU. Et enfin, le troisième palier : le CHU« .

« L’objectif est de réduire la surcharge des hôpitaux mais surtout de rapprocher les soins aux malades« , a soutenu le ministre de la Santé.