Le Front des forces socialistes (FFS) a rejeté ce samedi 26 septembre le projet de révision constitutionnelle, le qualifiant de « coup de force de trop contre la volonté populaire » et estimant qu’il a pour finalité de « sécuriser le pouvoir et d’assurer le renouvellement et la pérennité du système ».
« La démarche actuelle du pouvoir ne répond pas aux aspirations légitimes de millions d’Algériennes et d’Algériens, qui depuis plus d’une année expriment pacifiquement et avec détermination leur désir de se réapproprier leur droit à disposer librement et démocratiquement de leur avenir », estime le FFS dans un communiqué diffusé ce samedi, ajoutant que « l’absence d’une réelle volonté politique à opérer les changements nécessaires à l’émergence d’une alternative démocratique dans le pays se manifeste à travers une démarche et un agenda politique unilatéral que le pouvoir veut imposer à la société ».
« Le projet de la révision constitutionnelle, qui s’inscrit dans cette logique, a pour finalité de sécuriser le pouvoir et d’assurer le renouvellement et la pérennité du système plutôt que de sanctuariser et sécuriser la Nation en la dotant d’un socle constitutionnel incontesté et incontestable », indique le parti.
Pour le FFS, la démarche du pouvoir est appuyée par « des institutions aux ordres, des médias comme outil de propagande, une administration centrale et locale renouvelée pour la circonstance, un appareil judiciaire et policier pour briser toute opposition ainsi que des groupuscules politiques et une pseudo société civile préfabriquées pour servir d’outils de propagande ou de relais de soutien », fait savoir le parti.
« L’élaboration de la loi fondamentale est un acte éminemment politique qui doit être l’émanation de la volonté populaire dans le cadre d’un processus politique constituant en mesure de susciter l’adhésion et la participation de toutes les forces vives de la nation », estime en outre le FFS.
« Réduire la constitution à une compilation de règles juridiques c’est faire rater au peuple Algérien, encore une fois, l’opportunité d’instaurer un véritable changement et l’édification d’un État de droit », déplore le parti.
« Le peuple algérien ne se sent concerné ni de près ni de loin par ce référendum », estime le FFS, soulignant qu’ « aujourd’hui la position forte et déterminée de notre parti est de demeurer au plus près de nos citoyens ». Par conséquent le FFS annonce qu’il « ne cautionnera pas le scrutin du 1er novembre qui constitue une énième violence constitutionnelle et un coup de force de trop contre la volonté populaire ».