Les exportations agricoles algériennes ont dépassé les 57 millions USD durant les 9 premiers mois de 2018, a indiqué, jeudi à Alger, le premier ministre, Ahmed Ouyahia, Cité par l’agence officielle.
Durant les 9 premiers mois de l’année en cours, les exportations agricoles algériennes, estimées à 57.835 de tonnes, ont atteint 57.579.301 USD dollars, soit une hausse de 37% par rapport à la même période de 2017, qui avait enregistré 42.128.2 de tonnes représentant près de 43.985.568 de dollars, a-t-il précisé dans une réponse, lue en son nom par le ministre des relations avec le Parlement, Mahdjoub Bedda, à une question orale posée par le député Khemri Beldia, lors d’une plénière de l’APN, au sujet “des produits exportés refoulés par certains pays européens pour non conformité aux normes internationales”.
Concernant la préoccupation soulevée par le député au sujet de produits agricoles algériens exportés vers des pays étrangers, à l’instar de la France, le Canada, la Russie et le Qatar, et “refoulés”, selon l’Anexal (Association nationale des exportateurs algériens), le Premier ministre a rappelé que “les parties concernées, représentées par le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, s’étaient attelées à lever, à maintes reprises, l’ambiguïté entourant cette question, en affirmant que les informations relayées par les médias étaient erronées et inexactes.
M. Ouyahia a déclaré que “les statistiques montrent que les autorités nationales n’ont enregistré, lors des deux précédentes années ainsi que durant l’année en cours, aucun refoulement de produits agricoles pour un problème phytosanitaire ou pour cause de sécurité ou de conformité aux normes”, précisant que “les deux seules notifications reçues, émanent effectivement du Canada au début de l’année, pour un problème d’emballage, sachant qu’il s’agissait de pâtes et de boissons gazeuses”.
Pour le reste des pays cités par le député, en l’occurrence la France, la Russie et le Qatar, il a précisé que “le volume des exportations agroalimentaires vers ces pays, y compris le Canada, a connu une évolution appréciable passant de 33,4 millions USD entre 2013 et 2016 à 49,4 millions USD en 2017”. Depuis le début de l’année, ce volume est estimé à 33,7 millions USD, a-t-il précisé.
En outre, le Premier ministre a fait état d’une augmentation du nombre de pays important les produits agricoles algériens de 47 pays en 2017 à 72 l’année en cours, affirmant que “c’est là, une preuve tangible de l’attractivité de notre produit agricole dans de nombreux pays, comme la France, l’Allemagne, l’Espagne, la Russie, le Canada, les Émirats arabes et même les États-Unis, qui imposent des normes phytosanitaires drastiques pour les produits importés”.
Par ailleurs, M. Ouyahia a affirmé que le gouvernement “a réitéré, dans son plan d’action, l’engagement de poursuivre le programme d’appui au développement agricole et rural, adopté par les pouvoirs publics depuis 2009, à travers la nécessaire préservation de la dynamique et du saut qualitatif réalisé par l’économie agricole dans notre pays”.
Le secteur agricole représente désormais plus de 12% du PIB, soit près de 3.000 milliards DA”, a-t-il indiqué, soulignant que les pouvoirs publics “se sont attachées à mettre en place une stratégie nationale de développement du produit agricole algérien, visant, en premier lieu, à améliorer la production, pour l’adapter aux normes internationales et aux exigences de la protection du consommateur”.
Les autorités compétentes” veillent à garantir le respect rigoureux de l’ensemble des normes et critères internationaux en vigueur, tant pour la production végétale qu’animale, notamment en ce qui concerne le contrôle du respect des mesures phytosanitaires, qui doit se faire conformément aux normes phytosanitaires approuvées dans la convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) relatives essentiellement à l’inspection, à la prise d’échantillons, au diagnostic et à la délivrance des licences d’importation et d’exportation”, a-t-il rappelé.
Les services compétents “sont tenues légalement de respecter les conditions d’exportation des produits agricoles et les exigences phytosanitaires en vigueur dans le pays importateur. Elles sont tenues de procéder aux analyses règlementaires liées aux examens phytosanitaires, au niveau du laboratoire officiel de l’Institut national de la protection de végétaux (INPV), reconnu mondialement, avant de procéder à la délivrance du certificat phytosanitaire à l’exportation”, a conclu le Premier ministre.