Société

Refoulés par l’Algérie vers le Niger, des réfugiés seraient “en détresse absolue”, selon la LADDH

La ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) a lancé ce lundi « un appel urgent » aux autorités algériennes, l’État du Niger, le HCR et l’OIM (organisation internationale des migrations), pour « intervenir et apporter assistance » à une cinquantaine de personnes, en majorité des syriens, refoulés vers le Niger entre le 25 et le 26 décembre.

Selon, la LADDH (aile de M. Nourredine Benissad), citant le témoignage d’un syrien, ces personnes se trouveraient « en détresse absolue, quelque part entre l’Algérie et le Niger » et souffriraient de « faim et de froid ». « Ce refoulement vers la frontière aurait été effectué par bus avec l’implication des éléments du Croissant rouge algérien. Le groupe qui contient aussi des Palestiniens et des Yéménites, et dans lequel figurent des femmes et des enfants, notamment une femme enceinte à son neuvième mois, était en rétention dans le centre de Tamanrasset depuis plus de deux mois », relate le communiqué.

Selon la LADDH, les ressortissants syriens sont rentrés en Algérie en septembre par la frontière du Mali. Ils se sont présentés aux services de sécurité algériens dans le but de trouver protection avant d’être placés dans le centre de rétention suite à leur condamnation par un tribunal à trois mois de prison avec sursis pour « entrée illégale » sur le territoire national.

Tout en dénonçant ce refoulement qui a visé des demandeurs d’asile, « venus en Algérie pour chercher protection », la LADDH considère que cet acte est une « violation délibérée de la Convention de Genève sur les réfugiés ratifiée par l’Algérie ». « Le refoulement de femmes enceintes et d’enfants dans de telles conditions, constitue une violation multiple des différentes conventions internationales ratifiées par l’Algérie et peut être qualifié de crime au regard du droits international », conclut le texte.

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