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Régulation des réseaux sociaux : l’Algérie opte pour la tolérance zéro

Régulation des réseaux sociaux : l’Algérie opte pour la tolérance zéro

Source : Ministère de la Justice.
Le ministre de la Justice, Lotfi Boudjemaa.

Le ministre de la Justice prône la tolérance zéro à l’encontre de la diffamation, l’insulte et les délits liés à l’usage des réseaux sociaux en Algérie.

Lotfi Boudjemaa s’est montré très ferme dans une intervention devant les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN), lundi 17 février. Les Algériens sont libres de parler et de critiquer, mais ils doivent le faire dans les limites de ce que permet la morale, a-t-il expliqué.

Les députés qui intervenaient lundi dernier dans les débats sur la loi relative au fonctionnement du tribunal des conflits, ont exprimé des avis antagoniques : alors que certains ont trouvé exagéré de mettre des gens en prison pour s’être exprimés sur les réseaux sociaux, d’autres ont au contraire appelé à « frapper d’une main de fer ».

« La justice travaille sur des dossiers, non sur la base de ce qui se dit », a rétorqué le Garde des sceaux.

« Et ce qu’il y a dans les dossiers, a-t-il poursuivi, ce n’est pas ce que vous entendez. Allez voir sur son téléphone ce qu’il faisait, ce qu’il disait, avec qui il était en contact ».

Injure et diffamation sur les réseaux sociaux en Algérie : sévère mise en garde du ministre de la Justice

Affirmant que l’État algérien « ne se construit pas avec l’injure, l’insulte, la diffamation et l’atteinte à ses institutions », Lotfi Boudjemaa a regretté qu’ « il y a sur Facebook des gens qui se font insulter, de l’humiliation, des photos… ». Avant de mettre sévèrement en garde : « Je ne le tolère pas. Dans ces affaires, je brandirai le glaive de la loi et il sera aiguisé. Il n’y aura pas de tolérance ! »

Le ministre de la Justice a assuré que l’Algérie est un « pays des libertés » par sa Constitution, ses lois et les engagements du président de la République. « Celui qui veut parler ou critiquer est libre de le faire. La justice n’a jamais poursuivi quelqu’un pour son opinion. Il y a un discours qui est promu par les ennemis de ce pays. Nous n’avons pas de prisonniers d’opinion », a-t-il défendu.

Néanmoins, a-t-il encore soutenu, cette liberté d’expression doit s’exercer dans les limites de ce que permet la morale. « Notre peuple n’accepte pas l’insulte, la diffamation et l’humiliation », a expliqué Lotfi Boudjemaa.

L’Algérie a modifié ces dernières années les dispositions du Code pénal pour les adapter à l’apparition de nouveaux types de délits liés aux nouvelles technologies, comme les réseaux sociaux.

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