Les relations entre l’Algérie et la France ont franchi une nouvelle étape sur la voie de la réconciliation avec la visite de la Première ministre française ce dimanche 9 à Alger.

Venue à la tête d’une délégation comprenant la moitié de gouvernement, une première dans l’histoire des relations entre les deux pays, Elisabeth Borne vient pour consolider cette réconciliation, actée par la visite du président français Emmanuel Macron il y a 40 jours en Algérie. 

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La mission de Mme Borne consiste surtout à donner de la profondeur à cette réconciliation en concrétisant la « Déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé », qui a été signé le 27 août dernier entre les deux présidents algérien et français.

Ce dimanche, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a parlé de la vision d’Alger de cette réconciliation, après la brouille de l’automne 2021 et évoqué l’avenir des relations entre l’Algérie et la France, en parlant d’ « une nouvelle page avec le partenaire français ».

« Une nouvelle page, une nouvelle vision qui est issue de la visite du président Macron en Algérie il y a quelques semaines seulement. Cette semaine a été marquée par des discussions profondes et longues avec le président Abdelmadjid Tebboune. On peut dire que l’entente entre les deux présidents a été totale », a déclaré Ramtane Lamamra en conférence de presse en marge de la célébration de la journée de la diplomatie algérienne.

L’Algérie veut une « nouvelle page qualitative » avec la France 

Après la réconciliation avec la France qui  a été scellée lors de la visite de Macron en août dernier, l’Algérie veut passer à la seconde étape qui est la concrétisation de la Déclaration d’Alger.

 « Notre espoir est la concrétisation de la vision des deux présidents qui a pris forme dans la Déclaration d’Alger notamment et dans d’autres décisions prises par les deux présidents », a ajouté le chef de la diplomatie algérienne, en soulignant la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), à l’occasion de la visite de Mme Borne à Alger.

Plus précis, Ramtane Lamamra a expliqué que l’Algérie souhaite l’ouverture d’ « une nouvelle page qualitative » avec la France, et que les nouvelles relations soient traduites par des actes qui répondent à ce que l’Algérie considère comme des « fondamentaux ».

Le chef de la diplomatie algérienne a cité la sécurité de la nation et des Algériens, de la dignité des Algériens à l’étranger, des relations entre l’Europe et l’Afrique ainsi que le monde arabe, à la lumière du rôle stratégique que jouent les hydrocarbures qui font de l’Algérie un acteur principal dans la région et dans les relations économiques internationales.