En continu

Renault : l’Etat français lâche Carlos Ghosn

Le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire a demandé mercredi la convocation “dans les prochains jours” d’un conseil d’administration de Renault pour désigner un successeur à son PDG Carlos Ghosn incarcéré depuis près de deux mois au Japon.

“J’ai toujours indiqué, en rappelant la présomption d’innocence de Carlos Ghosn, que s’il devait être durablement empêché, nous devrions passer à une nouvelle étape. Nous y sommes”, a reconnu le ministre sur la chaîne LCI.

“Dans cette nouvelle étape, nous avons besoin maintenant d’une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault”, a-t-il ajouté, alors que plusieurs plusieurs émissaires du gouvernement français se trouvent à Tokyo pour parler du dossier Renault-Nissan.

“J’ai demandé explicitement, comme actionnaire de référence, que le conseil d’administration de Renault soit convoqué dans les prochains jours”, a-t-il expliqué.

L’État français est le premier actionnaire de Renault, avec 15,01% du capital. Nissan en détient 15%, mais sans droits de vote en assemblée générale. Renault contrôle pour sa part 43% de Nissan, qu’il a sauvé de la faillite il y a près de 20 ans.

“Nous souhaitons que ce conseil d’administration désigne une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault”, a souligné M. Le Maire. Interrogé pour savoir si cela signifiait que M. Ghosn allait être remplacé, il a répondu : “Tout à fait”.

Il a en également loué les qualités de Jean-Dominique Sénard, le président sortant de Michelin dont le nom circule dans la presse comme possible président non exécutif de Renault.

Carlos Ghosn, inculpé notamment pour abus de confiance, a vu sa demande de libération sous caution de nouveau rejetée mardi et pourrait rester des mois en prison, ce qui rendait difficile son maintien à la tête de Renault, dont il est toujours PDG.

Les plus lus