« Meurtre scientifique », c’est avec ce polar paru aux Éditions du Net (France) que l’écrivain algérien Zoubir Zerarga vient de remporter le Grand Prix de la 8e édition de la Journée du Manuscrit Francophone 2020, dans la catégorie « roman policier ».

Sept catégories étaient ouvertes aux participants : roman, essai, témoignage, poésie, nouvelles, science-fiction et roman policier. Le jury était composé de Michel Dansel (écrivain et poète français), Keltoum Deffous (poétesse algérienne) et Julien Kilanga (écrivain congolais et linguiste de la langue française).

C’est avec une joie incommensurable que Zoubir Zerarga a accueilli cette bonne nouvelle. Une cérémonie de remise des prix devait se tenir à Paris le 24 octobre dernier mais elle a été annulée pour cause de pandémie de coronavirus Covid-19.

Originaire de Kherrata (Béjaïa), Zoubir Zerarga s’est lancé dans l’écriture en 2017 avec un premier roman intitulé « Le montagnard au grand nez » (Éditions Asirem de Bouira) suivi d’un deuxième ouvrage « Amour, exil et destin » (2018) et d’un recueil de poésie « Hymnes » (2019). Gestionnaire d’un bureau d’étude en hydraulique dont le siège se trouve à Sétif, l’auteur de « Meurtre scientifique » nous a accordé un entretien.

Votre roman « Meurtre scientifique » paru aux Éditions du Net vient juste d’être primé dans la catégorie « roman policier ». Quel est votre état d’esprit actuel ?

Je suis heureux et fier d’avoir décroché ce prix. C’est la troisième fois que je participe à ce concours et c’est la première fois que je le remporte. Ce prix est une reconnaissance à mon travail et cela m’encourage à persévérer dans cette voie.

Qu’est-ce qui a nourri votre inspiration pour l’écriture de ce polar ?

Je suis féru des romans à suspense d’Agatha Christie. Mais pas seulement. Pour écrire ce roman je me suis aussi inspiré du dernier thriller de Jacques Attali « Meurtres, en toute intelligence ». J’y ai ajouté un autre ingrédient : la situation de pandémie que le monde vit actuellement.

« Meurtre Scientifique » a été publié en France, aux Éditions du Net. Pourquoi pas une maison d’édition en Algérie ?

Éditer en Algérie relève du parcours du combattant. J’en suis à ma troisième publication et je peux vous dire que c’est une démarche des plus ardues. J’ai essuyé de nombreux refus de la part de plusieurs maisons d’éditions. Lorsque l’une d’elle accepte enfin de publier votre livre c’est avec une condition : mettre la main à la poche. Oui, il faut payer pour être publié par certaines maisons d’édition ! Et c’est souvent une arnaque : ni relecture, ni correction, ni distribution. On vous remet vos 1000 exemplaires et vous devez vous débrouiller tout seul pour les vendre et en faire la promotion. Ce fut le cas pour mon premier roman « Le montagnard au grand nez » édité chez Asirem de Bouira Éditions. Je connais beaucoup de jeunes auteurs qui ont vécu la même expérience que la mienne. Quant aux refus en cascade des « grandes » maisons d’édition à Alger, je ne comprends pas sur quels critères elles se basent pour faire leur sélection.

D’autres projets d’écriture ?

J’ai finalisé un recueil de poésie en rapport avec la pandémie que nous traversons actuellement ainsi qu’un recueil de nouvelles. Ces deux projets sont en stand-by. Je cherche en vain un éditeur. La crise sanitaire doublée de la crise économique actuelle met un frein à toutes ces initiatives. Mais cela n’entame en rien pas ma passion d’écriture. Je suis galvanisé par mon prix décroché suite à ma participation à la Journée du Manuscrit Francophone.

Est-ce que « Meurtre scientifique » sera disponible en Algérie ?

Si je réussis à trouver un éditeur algérien, oui. Mais là est la question ! (rires).

Résumé de ‘Meurtre scientifique’

Suspense, corruption, meurtre, hémoglobine, virus… tous les ingrédients des thrillers policiers sont réunis dans « Meurtre scientifique », nouveau roman de Zoubir Zerarga paru aux Éditions du Net (France). Faisant un clin d’œil à la pandémie qui secoue le monde actuellement, l’auteur tient en haleine ses lecteurs de la première ligne à la dernière. Le personnage principal : Lara Bella, lieutenant de police « ripoux » enquête sur la mort suspecte d’un virologue. Ce scientifique, patron d’un laboratoire de génie génétique et biochimie est rompu aux négociations souterraines. Comme d’habitude, Lara attend qu’on lui remette un gros pactole pour orienter l’enquête selon la convenance de ses clients sauf que cette fois-ci, les choses ne vont pas se dérouler comme prévu…