Les deux protagonistes du conflit libyen, Fayez al-Sarraj, chef du Gouvernement d’union nationale (GNA) soutenu par l’ONU, et le maréchal Khalifa Haftar, chef des forces armées des autorités parallèles basées dans l’est de la Libye, se sont rencontrés ce mardi à Abu Dhabi à l’initiative des Émirats arabes unis afin de trouver une issue à la crise que traverse le pays depuis six ans suite à la chute du régime de Kadhafi, rapporte Libération.
Durant leur rencontre, Al-Sarraj et le maréchal Haftar ont convenu d’œuvrer à un règlement de la crise, mais sans annoncer de mesures concrètes. Dans leurs communiqués respectifs, les deux hommes ont en effet souligné la nécessité de régler la crise économique et politique et d’unifier les efforts pour lutter contre le terrorisme, afin de mettre un terme « aux souffrances des Libyens ».
Le Premier ministre du GNA a notamment affirmé s’être mis d’accord avec le maréchal Haftar pour « mettre en place une stratégie […] pour former une armée libyenne unifiée » sous « une autorité civile ». Le communiqué du maréchal Khalifa Haftar a, quant à lui, mis l’accent sur la nécessité de « permettre à l’institution militaire (loyale à Haftar) d’assurer pleinement son rôle dans la lutte contre le terrorisme ».
Le ministère des Affaires étrangères émirati s’est pour sa part dit « optimistes » sur une solution en Libye après la rencontre à Abou Dhabi des deux protagonistes du conflit, et a pressé les Nations unies de nommer un nouvel émissaire pour ce pays, rapporte l’Orient-Le-Jour. En arrivant à réunir les deux parties libyennes rivales autour d’une table à Abu Dhabi ce mardi, les Émirats arabes unis ont réussi là où la diplomatie algérienne a pour le moment échoué dans le dossier libyen.