Le terrain est dégagé pour une rentrée scolaire normale le 21 septembre prochain. La dernière incertitude qui pesait encore sur le retour des élèves à l’école a été levée ce jeudi par le ministère de l’Education nationale.
A trois semaines de la réouverture des établissements scolaires (primaire, collège et lycée) aux élèves, le département de Abdelhakim Belabed a pris la décision de revenir au système normal d’enseignement qui était en vigueur avec la pandémie de Covid-19.
La décision a été annoncée après une rencontre entre Belabed et des syndicats de l’éducation.
Pendant la crise sanitaire, les écoles ont rouvert avec un système de groupes pour les élèves pour réduire au maximum les risques de contamination. Avec le recul du Covid-19 en Algérie et l’abandon des gestes barrières, le système de groupes n’a plus de raison d’être maintenu pour la rentrée scolaire 2022-2023.
« Surcharge des classes »
Le ministère de la Santé Abderrahmane Benbouzid a donné son feu vert pour une rentrée scolaire normale. « Nous avons le vaccin, les masques (chirurgicaux) et tous les moyens pour faire face à l’épidémie, a-t-il dit le mardi 30 août. Nous avons une expérience de deux années, il nous faut revenir à une vie ordinaire ».
Avec la levée de l’incertitude liée au système d’enseignement, le ministère de l’Education doit maintenant s’atteler à préparer l’introduction de l’anglais pour les élèves de la 3e année primaire.
Plus de 5.000 enseignants d’anglais seront recrutés pour les besoins de cette opération. En outre, le département de Belabed doit trouver rapidement des solutions au problème de la surcharge des classes qui a été éclipsé par le système de groupes mis en place pendant la pandémie de Covid-19.
Pour le syndicaliste Messaoud Amraoui, le retour à l’ancien système d’enseignement va induire « une surcharge des classes sans précédent ». « Le nombre d’élèves pourrait atteindre dans une seule classe 60 voire plus dans certaines régions», prévient-il.
Le ministère de l’Education doit également trouver des solutions au problème de la rupture pédagogique, les élèves vont reprendre le chemin de l’école après quatre mois de vacances, ce qui est excessivement long.