Le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, a instruit mardi les walis de prendre les mesures nécessaires pour la réussite de la rentrée scolaire 2023-2024, dont la date n’a pas été encore fixée.
Il leur a demandé de s’assurer du fonctionnement des cantines, du chauffage, et d’achever les travaux de maintenance des établissements scolaires.
Le chauffage des écoles doit être assuré de manière « régulière, permanente et sûre, notamment dans les régions montagneuses et rurales« , a demandé Brahim Merad.
Pour ce qui est des cantines scolaires, les walis ont été instruits de fournir des repas aux élèves dès le premier jour de la rentrée.
Le ministre de l’Intérieur a également mis l’accent sur la préparation d’un programme de transport scolaire, notamment dans les régions enclavées et les quartiers à forte densité démographique.
Rentrée scolaire 2023-2024 : les priorités des syndicats
Du côté des syndicats de l’éducation, le président du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique de l’éducation (Cnapeste), Messaoud Boudiba, insiste sur la nécessité de la disponibilité des infrastructures programmées.
« En plus des infrastructures annoncées au programme qui doivent être prêtes dès la rentrée, il y a aussi l’encadrement et le matériel pédagogique qui doivent être assurés. Aussi, il ne faut pas qu’il y ait une surcharge dans les classes« , a déclaré ce dernier.
Pour sa part, le secrétaire général du Satef, Boualem Amoura, indique que le problème réside dans la mise en œuvre des mesures décidées par le ministre de l’Intérieur au niveau local.
« Tout est dit dans le communiqué du ministère de l’Intérieur qui rejoint les revendications du Satef. Néanmoins, ce n’est pas un problème d’annonces ou de communiqués, mais d’application« , explique-t-il.
Le secrétaire général du Satef cite en exemple les écoles primaires qui « ne disposent pas de chauffage et de cantines scolaires« .
« Comment expliquer que des écoles primaires à Blida, Tizi-Ouzou et Béjaïa sont sans chauffage en décembre et sans cantine scolaire ? Le secteur de l’éducation souffre d’un manque de considération de la part des présidents d’APC et des élus locaux« , regrette-t-il.
Boualem Amoura dénonce « l’impunité » des responsables locaux qui n’assurent pas leur part de responsabilité dans la mise en place des moyens nécessaires à la disposition des écoles.
« Aucun président d’APC n’est sanctionné. Si un responsable faillit dans l’application des mesures énumérées dans le communiqué du ministère de l’Intérieur, il doit être sanctionné« , ajoute Boualem Amoura.