Près de 11 millions d’élèves feront leur rentrée le 21 septembre au titre de l’année scolaire 2022/2023 en Algérie, après quatre longs mois de vacances.
Cette rentrée scolaire sera marquée par le retour au système d’enseignement classique après deux années passées sous le régime de groupes dans le cadre des mesures exceptionnelles liées à la pandémie de Covid.
L’autre nouveauté est l’introduction à partir de la présente année scolaire de l’anglais dès la 3e année primaire. À l’occasion de l’exercice 2022/2023, le ministre de l’Éducation a également annoncé des mesures relatives à l’allègement du cartable.
« Nos enfants se débarrasserons définitivement du poids du cartable au titre cette rentrée », a promis, ce jeudi, le ministre Abdelhakim Belabed, en marge d’une rencontre avec les directeurs de l’Éducation du pays.
« Les élèves de 3e, 4e et 5e année primaire verront leurs cartables allégés à travers des mesures inédites et le nombre d’élèves qui bénéficieront de cette mesure s’élève à près de 3 millions », a-t-il ajouté.
Parmi ces mesures figure l’adoption du livre numérique. À ce titre, le ministre de l’Éducation nationale a précisé que tous les titres sous forme de papier utilisés du cycle primaire jusqu’au secondaire, auront leur version numérique.
Ces livres numériques seront offerts gratuitement pour les élèves du cycle primaire dont le nombre avoisine 6 millions d’élèves, a indiqué le ministre. Aussi, Belabed a annoncé que 1 629 écoles primaires vont être dotées en tableaux numériques et en casiers. Il a également affirmé qu’un deuxième livre sera mis à la disposition des élèves à l’école, tout en gardant un autre chez eux afin qu’ils n’aient pas à l’emporter en classe.
Les fortes réserves du Satef
Les propos de Belabed sont relativisés par le SG du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura.
« Entre parler et agir, ce sont deux choses différentes », remarque-t-il, dans une déclaration à TSA. Il cite des exemples qui contredisent les dires du ministre.
« J’ai été appelé par des directeurs d’écoles primaires. Jusqu’à présent, la majorité des établissements scolaires du primaire n’a pas reçu le deuxième livre. J’assume ce que je dis. Aussi, poursuit-il, la majorité des établissements ne disposent pas encore de casiers », fustige-t-il.
« Comment peut-on parler d’allègement du cartable à quinze jours de la rentrée, alors que le deuxième livre n’est pas encore acheminé dans les écoles primaires, et que la majorité de ces établissements ne disposent pas de casiers ? », se désole-t-il.
Le syndicaliste critique ce qu’il appelle l’impréparation de la rentrée, révélant que certains établissements scolaires sont dans une situation « catastrophique ». La surcharge des classes est une question qui préoccupe Boualem Amoura qui n’exclut pas des classes à plus de 50 élèves.
