La rentrée scolaire 2022/2023 en Algérie sera marquée par le retour au système d’enseignement classique, et l’abandon de l’enseignement par groupes adopté pendant la période de la pandémie du Covid. Près de 11 millions d’élèves feront leur rentrée cette année.
Pour le ministre de l’Éducation nationale « toutes les dispositions liées à la prochaine rentrée scolaire ont été prises pour accueillir environ 11 millions d’élèves dans les meilleures conditions ».
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Mais les syndicats du secteur sont sceptiques et font part de leurs inquiétudes notamment par rapport au problème de la surcharge des classes.
« D’après la réalité du terrain, nous constatons qu’il y a des problèmes importants qui sont attendus dans les établissements scolaires. Parmi eux, le problème de la surcharge, le manque d’infrastructures, de moyens et le déficit en matière d’encadrement qu’il soit administratif ou les enseignants », énumère le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba.
« Pour leur part, les responsables du ministère sont en train de rassurer quant à une rentrée réussie. Le premier jour de la rentrée, nous allons l’assurer d’une manière ou d’une autre. Mais à partir de la première semaine, les réalités seront visibles », ajoute-t-il.
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Le syndicaliste fait écho d’un sentiment de pression qui étreint les enseignants. « Nous préparons la rentrée sous une très forte pression. Mais notre grande hantise c’est bien la surcharge des classes », insiste M. Boudiba.
« La majorité des établissements connaîtront une surcharge »
Dans ses toutes récentes déclarations, le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, a assuré que la surcharge ne sera pas de « la même ampleur » telle que redoutée.
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« Il n’y aura pas de surcharge. Nous avons amorcé quelques solutions dans certaines wilayas, dont les écoles connaissent une surcharge », a déclaré M. Belabed tout en assurant que les solutions existent pour que cette année scolaire ne connaisse pas ce phénomène.
« Nous l’espérons et nous attendrons pour voir. Notre perception est que la majorité des établissements connaîtront une surcharge », estime M. Boudiba.
La même préoccupation est partagée par le porte-parole de l’UNPEF, Messaoud Zouggar. « En tant qu’enseignants, notre souci est de tout mettre en œuvre pour réussir la rentrée de nos enfants. Mais des problèmes existent. Nous redoutons particulièrement le problème de la surcharge et ses répercussions sur les enseignants. Nous tenons grief contre le ministère de l’Éducation nationale qui a pris une décision pour la reprise du système d’enseignement classique sans consultation avec les partenaires sociaux. D’après nous, la tutelle n’a pas fait une étude approfondie », a déclaré M. Zouggar.
Il a rappelé que ce problème a existé avant la pandémie de Covid. En ce qui concerne l’état de préparation des établissements du cycle primaire, le syndicaliste de l’UNPEF a critiqué la gestion des collectivités locales de ces établissements.
