On ne peut pas dire que la Fédération algérienne de football a géré au mieux le dossier du match Algérie-Cameroun, du moins dans son volet communication.
Ce samedi 14 mai, le site internet officiel de la Fédération algérienne est inaccessible, et ce n’est pas la première fois que cela est arrivé depuis le début du feuilleton de ce qui est appelé l’affaire Gassama, du nom de l’arbitre gambien qui a dirigé le match Algérie-Cameroun (1-2) le 29 mars dernier à Blida. Cette rencontre s’est soldée par la défaite et l’élimination des Verts du Mondial 2022.
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Samedi dernier déjà, le site était resté inaccessible pendant quelques heures juste après la publication d’un communiqué tronqué portant la réponse de la commission des arbitres de la FIFA au recours introduit contre l’arbitrage du match Algérie-Cameroun. La Fédération algérienne a été très critiquée pour ne pas avoir rendu publique l’intégralité de la réponse de l’instance internationale, laissant le public algérien interpréter différemment la teneur de ce qui a été publié.
Ce samedi 14 mai, le site est de nouveau inaccessible, pour des raisons inconnues. Mais certains font le lien avec un autre communiqué diffusé, en rapport avec la même affaire Gassama. Les internautes n’ont pas eu le temps de découvrir le communiqué, mais celui-ci est resté suffisamment en ligne pour que des captures d’écran soient faites et partagées sur les réseaux sociaux.
La FAF se démarque
On y apprend entre autres que la FAF « est toujours dans l’attente d’une suite claire et objective à cette réclamation ».
Grosso modo, la Fédération algérienne se défend d’avoir évoqué dans son recours à la FIFA des considérations autres que l’aspect technique lié à l’arbitrage.
Parmi les reproches qui lui ont été faits après la tombée de la décision de la commission des arbitres, c’est d’avoir fait croire précédemment que le dossier déposé était « lourd ». Une déclaration dans ce sens a été notamment faite par le sélectionneur national Djamel Belmadi.
« En dehors des faits de jeu, des erreurs qui peuvent survenir et être commises par les arbitres et les joueurs, susceptibles d’influencer le cours et/ou le résultat d’un match, la Fédération algérienne de football, n’a, dans sa démarche réglementaire et bienveillante, évoqué l’adversaire ni toute autre partie, hormis le volet arbitrage », a fait savoir la FAF, d’après les mêmes captures d’écran.
Dans le même texte, la FAF se démarque des déclarations faites par des « tierces parties », en référence aux accusations de corruption proférées à l’égard de l’arbitre gambien et de la Fédération camerounaise, qui ont foisonné sur le net depuis le 29 mars, et en allusion aussi à la prétendue existence de « preuves ».
« La fédération algérienne de football n’a jamais reçu la moindre pièce ou toute autre preuve matérielle (sous un quelconque support) d’une tierce partie afin de la verser dans son dossier de réclamation » et « n’est à aucun moment responsable des déclarations et/ou publications faites par des tierces parties ».
Si ces explications ont le mérite d’être claires, contrairement au communiqué de samedi dernier, une grosse interrogation subsiste sur cette deuxième panne du site en une semaine, curieusement après un autre communiqué sur l’affaire qui tient en haleine l’opinion publique.