Le MPA « ne commente pas » les initiatives, mais il est « disposé », au sein de l’Alliance présidentielle, à étudier toutes les propositions, a affirmé ce mardi 11 décembre Amara Benyounes.
Le président du MPA, Amara Benyounes répondait à une question de la presse, en marge du meeting organisé à la Coupole, sur l’initiative d’Amar Ghoul. Ce dernier, également membre de l’Alliance, a appelé à l’organisation d’une conférence nationale sous l’égide du président Bouteflika devant aboutir à un consensus national.
« On ne commente pas les initiatives. Deuxièmement, on est engagés dans l’Alliance présidentielle. On a tenu une réunion la semaine passée. Ces jours-ci, on va tenir une réunion des responsables de l’Alliance. Notre position est claire : on est disposés à étudier n’importe quelle initiative politique qui approfondisse et parachève les réformes initiées par le président de la République », a-t-il affirmé.
« Nous sommes prêts à discuter toutes les propositions d’où qu’elles viennent, surtout lorsqu’elles émanent de l’opposition », a-t-il ajouté en allusion à la proposition du MSP sur le report de l’élection présidentielle.
À la remarque d’une journaliste selon laquelle Amar Ghoul considère que la présidentielle n’est pas une priorité, Amar Benyounes s’est montré catégorique : « C’est son affaire ». Et la proposition du MSP ? Jugeant les conditions non encore réunies pour la tenue du scrutin, le parti de Makri, partisan du consensus, plaide en faveur du report de l’élection. « On est attachés au président Bouteflika. L’engagement du MPA est avec le président Bouteflika. On est engagés aussi au sein de l’alliance présidentielle. On a tenu des réunions ; on a une réunion la semaine prochaine (présidents des membres de l’alliance) et on va clarifier notre position par rapport à toutes les initiatives posées sur la scène politique », a-t-il répondu.
Les conditions sont-elles réunies pour la tenue de la présidentielle ? « On ne peut pas préjuger. On attend les élections. Et le communiqué est clair, on est prêts à étudier toutes les propositions politiques à condition qu’elles visent à parachever les réformes (…) ».
À la question de savoir ce que signifiait pour lui la « continuité » et s’il s’agissait d’appuyer un cinquième mandat ou une prolongation du mandat actuel, d’autant que la « situation est floue » à quelques mois des élections, Amara Benyounes a botté en touche. « Il y a un rendez-vous constitutionnel clair. On attend à ce que le président convoque le corps électoral ; au sein de l’alliance, on est prêts à étudier toute initiative posée avec tous les partenaires politiques quelle que que soit leur appartenance, qu’ils soient dans la majorité ou dans l’opposition », a-t-il encore répété.
Même pour le report de l’élection présidentielle, l’ancien ministre refuse de s’avancer. « C’est le conseil national qui décide. Quand on aura toutes les données, on fera connaître notre position ».