Près de 80 % des personnes sont favorables à la proposition du report, indique Abderazak Makri sur son compte Facebook, dont le parti a lancé un sondage sur les réseaux sociaux.

Ainsi sur 2 343 personnes qui ont interagi avec les diverses options soumises à appréciation, 1 091 sont favorables au report de la prochaine échéance électorale, soit 78, 46%.

Si 1 252 personnes se sont contentées de commentaires, parfois même en dehors du sujet, durant les 24 heures qu’a duré le sujet, 72 personnes, soit seulement 6, 60 % de personnes ont opté pour les trois autres options : à savoir le cinquième mandat, le report du scrutin à travers la tenue d’une conférence « folklorique sans consensus et sans réformes » ou la tenue des élections dans les délais, mais dans les mêmes conditions de fraude en vigueur jusque-là pouvant déboucher sur l’élection d’un président aux pouvoirs immenses et à une constitution dysfonctionnelle, selon le MSP.

« Quand les Algériens sont placés devant leurs responsabilités, ils s’éloignent du choix affectif pour examiner les options et choisir ce qui leur semble le plus viable au pays, malgré le grand tollé suscité par certains opposants au report de l’élection (…) », se réjouit Abderazak Makri.

« Cela souligne la nécessité et l’importance d’insister sur la sensibilisation de façon générale et de mettre l’accent sur la majorité silencieuse dans l’action politique », précise Makri.

Autres leçons de ce sondage, selon Makri : « Lorsque les Algériens ont la possibilité d’exprimer librement leurs points de vue, ils se préoccupent des questions publiques, contrairement à ce qui se dit selon lequel les Algériens se moquent de la politique et ne s’intéressent pas aux partis ». Pour lui, « la grande interaction avec le questionnaire témoigne du vif intérêt porté aux attitudes et aux visions du mouvement (…) » et que « l’enquête a révélé qu’il y avait beaucoup de rancœur parmi un grand nombre d’Algériens qui ont exprimé leur colère contre les autorités au point où ont oublié d’exprimer leur position politique et de la défendre ».

Aussi, ce sondage a montré « une grande crise de confiance entre Algériens et entre eux et le pouvoir, mettant en garde contre la trahison et du non-respect des accords(…) ». « Ce qui contraint le Mouvement à être très prudent et en calculer son traitement de l’idée de report ».

Considérant, par ailleurs, que ce sondage souligne l’importance du « retour aux citoyens s’agissant des grands choix, en ce qu’il constitue comme soutien moral et pour apporter des correctifs aux orientations des partis », Abderazak Makri annonce la tenue prochaine d’un sondage sur le terrain dans les 48 wilayas, en s’appuyant sur les structures locales du parti en fonction de l’évolution de la situation politique.