La Ligue de football professionnel (LFP) version Abdelkrim Medouar a encore une fois prouvé son « amateurisme » sur le plan organisationnel, au lendemain du report du choc de la 13e journée du championnat de Ligue 1 qui devait avoir lieu ce mardi entre l’USM Alger et la JS Kabylie.
L’instance dirigeante de la compétition a fini par se plier aux « exigences » du président de la JS Kabylie Chérif Mellal. Ce dernier a décidé de boycotter ce match, en signe de contestation des dernières modifications apportées par la LFP au calendrier de la compétition, impliquant notamment les matchs de la JSK.
Mellal n’a pas hésité à tirer à boulets rouges vendredi dernier sur président de la LFP Medouar le qualifiant « d’incompétent » et d’ « incapable », tout en lui demandant de démissionner de son poste.
La LFP, qui se vante d’avoir pris sa décision « en toute responsabilité », a estimé à travers ce report vouloir « apaiser les esprits et de baisser la tension entretenue et amplifiée autour de ce match » et « éviter tout dérapage ».
Le report de cette affiche intervient onze jours après l’autre « bourde » commise par la LFP, en décalant la 12e journée du championnat tard dans la nuit du 25 octobre, soit à la veille de son ouverture, ce qui a provoqué de vives réactions. La LFP a expliqué ce report par le déroulement de l’Assemblée générale extraordinaire de la FAF (AGEX) du samedi 27 octobre.
Pourtant, la structure d’Abdelkrim Medouar avait largement le temps pour établir un nouveau calendrier, par rapport à cette AGEX, convoquée le 7 octobre dernier par le président de la FAF Kheireddine Zetchi. Des équipes qui se sont délacées pour jouer leurs matchs, se sont retrouvées obligées de rebrousser chemin. L’exemple le plus édifiant est celui de la JS Saoura qui a fait un long voyage de plus de 800 km pour se rendre à Alger en vue de son match face au MCA.
Medouar de plus en plus contesté
Ayant succédé à la tête de la LFP le 21 juin dernier, en remplacement de Mahfoud Kerbadj, Abdelkrim Medouar avait pourtant promis avant son élection de donner un nouveau souffle à cette structure, et surtout élaborer un calendrier de compétition équilibré.
Mais la réalité du terrain a confirmé tout le malaise que vit notre football, sur le plan organisationnel, avec la multiplication des contestations, contrairement aux saisons précédentes.
Outre le fait d’avoir été accusé d’une gestion « anarchique », Medouar brille par ses absences, puisqu’il se rend rarement au siège de la LFP, cette dernière se trouve sans secrétaire général, ni vice-président.
Medouar, appelé plus que jamais à s’impliquer dans son rôle, a multiplié les déplacements à l’étranger le mois dernier. L’ancien président de l’ASO Chlef était présent au Bénin pour le match de l’équipe nationale du 16 octobre.
Il avait également accompagné l’ES Sétif au Maroc à l’occasion de son match en Ligue des champions d’Afrique face au WA Casablanca. Le successeur de Mahfoud Kerbadj avait même assisté au tirage au sort de la Coupe arabe des clubs champions tenu en octobre à Riyad (Arabie saoudite).
Des déplacements inutiles que Medouar aurait pu s’en passer, puisque plusieurs dossiers épineux se trouvent actuellement sur sa table, nécessitant un engagement total de sa part.