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Répression à Oran : la DGSN s’explique et accuse

Répression à Oran : la DGSN s’explique et accuse

Les images diffusées sur les réseaux sociaux montrant une répression policière contre des manifestants du Hirak à Oran, concernaient en vérité un groupe d’individus venus le jour du scrutin pour empêcher des citoyens de voter, a précisé la DGSN dans un communiqué publié hier dimanche.

La DGSN a affirmé que les auteurs de ces publications étaient des « personnes malintentionnées visant à altérer l’ordre et la tranquillité publics, en appelant à braver les forces de l’ordre, dans le but de provoquer des dérapages préjudiciables à l’ordre public ».

« Les réseaux sociaux ont relayé des contenus malveillants manipulés et véhiculés par des personnes malintentionnées visant à altérer l’ordre et la tranquillité publics, en appelant à braver les forces de l’ordre, dans le but de provoquer des dérapages préjudiciables à l’ordre public », a écrit la DGSN.

« Ces contenus ont mis en scène des images prises à Oran, prétendant outrageusement qu’il s’agissait d’une répression de manifestants du Hirak, le vendredi 13 décembre 2019, en tentant de ternir l’image d’une institution républicaine au service de la société et qui ne ménage aucun effort pour protéger le citoyen et ses biens », a ajouté la DGSN.

La DGSN a précisé que « les images en question concernent un groupe d’individus venus spécialement le jour de scrutin, à savoir le jeudi 12 décembre 2019, pour empêcher matériellement les citoyens d’exercer leur droit constitutionnel, en infraction aux lois et règlements, et au mépris des institutions et des personnes, ainsi que toutes règles de citoyenneté et de liberté fondamentales, consacrées par la Constitution ».

« Il est de coutume que les manipulateurs des images veillent à tromper l’opinion publique, en déformant un acte visant à préserver l’ordre et à protéger les droits de l’Homme et du citoyen contre les atteintes à son intégrité physique et morale ainsi qu’à ses droits fondamentaux, de même qu’il est évident que la DGSN ait l’habitude de faire face à ce genre d’attaques hostiles, en appelant à davantage de prudence, de vigilance et de sensibilisation », lit-on dans le communiqué.

« Quoi, qu’il en soit, l’institution policière fidèle à l’esprit de la Constitution et des lois de la République, a agi et agira conformément aux principes régissant sa relation avec le citoyen, en chargeant l’inspection régionale de police de la région Ouest, de procéder aux vérifications nécessaires de manière à faire la lumière sur cette question », a conclu la DGSN, qui ne s’explique pas sur l’usage disproportionné de la force contre des manifestants, dont des femmes et des enfants, le jour du scrutin.


Samedi, Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH) avait déclaré à TSA au sujet de la répression à Oran : «  La répression a déjà commencé avant-hier jeudi, lorsqu’un rassemblement a été réprimé et qui a été ensuite suivi de plusieurs arrestations. Hier, les citoyens se sont rassemblés et les forces de sécurité n’ont pas laissé la marche se dérouler. Il y a une répression suivie d’arrestations massives. Nos amis sur place parlent de centaines d’arrestations. On avance le chiffre de 400 interpellations », a-t-il précisé.

« La répression a été vraiment violente. Des manifestants qui se sont réfugiés dans des immeubles ont été littéralement gazés avec du gaz lacrymogène, sachant qu’il y avait des femmes et des enfants », a témoigné encore le militant des droits de l’Homme qui signale que les forces de sécurité ont d’abord ciblé les animateurs du Hirak.

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