Le 28e vendredi de mobilisation populaire a été marqué par plusieurs arrestations, notamment à Alger et Batna. Dans la capitale, des manifestants ont été interpellés au centre-ville. Parmi eux, Sabrina Malek, une militante de l’association RAJ.
« Malek Sabrina est convoquée pour le lundi 2 septembre et devrait être présentée devant le procureur de la république du tribunal de Sidi M’Hamed », précise RAJ dans un communiqué publié ce samedi. La jeune militante, également animatrice de radio RAJ, serait poursuivi pour détention de l’emblème amazigh.
Sabrina Malek risque d’être placée en détention, comme cela a été le cas pour les personnes arrêtées ces dernières semaines pour les mêmes motifs. Plusieurs dizaines de manifestants, dont une élue régionale du RCD, sont détenus depuis plusieurs mois pour avoir brandi ou simplement possédé un drapeau amazigh.
Ce samedi, un rassemblement de leurs familles et de militants a eu lieu devant la prison d’El Harrach pour exiger leur libération. Le rassemblement a été empêché par la police qui a procédé à de nombreuses arrestations.
Hier, à Batna, des manifestants ont été arrêtés lors de la marche pacifique. Il a fallu la mobilisation des autres manifestants devant le siège de la sûreté de wilaya pour obtenir leur libération.
« Le RAJ exprime son inquiétude et sa préoccupation face à cette escalade dans la répression et cette propension et volonté du pouvoir réel à étouffer toute voix discordante », écrit l’association dans un communiqué.
« Le RAJ dénonce avec force ces interpellations injustifiées et qui constituent une atteinte flagrante aux libertés individuelles et collectives, aux droits de manifestation et de rassemblement des Algérien.es. Le RAJ exige la libération immédiate et inconditionnelle des personnes arrêtées et de tous les détenus d’opinion », ajoute le communiqué.
La libération des détenus d’opinion figurent parmi les principaux préalables posés par l’opposition et les personnalités nationales pour entamer un dialogue avec le pouvoir. Elle figure également parmi les principales mesures demandées par l’Instance de dialogue dirigée par Karim Younes. Pour l’heure, le pouvoir ne donne aucun signe d’une volonté de répondre favorablement à ces demandes.
Pour sa part, le FFS a condamné « les arrestations des citoyens et des militants politiques dont ceux du FFS pour s’être solidarisé avec les détenus politiques et d’opinion incarcérés à la prison d’El Harrach ».
« Le FFS exige leur libération immédiate et inconditionnelle et dénonce encore une fois les atteintes aux libertés individuelles et collectives par les tenants du pouvoir », ajoute le communiqué du parti.