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Réserves de change, déficit… : les 5 chiffres clés de l’économie algérienne

Réserves de change, déficit… : les 5 chiffres clés de l’économie algérienne

Banque d’Algérie Par Hamdi Bendali | stock.adobe.com
Banque d’Algérie

La Banque d’Algérie confirme dans son rapport annuel 2023 qu’elle vient de rendre public, le redressement des principaux indicateurs de l’économie algérienne.

La Banque d’Algérie fait état d’un net rebond de la croissance et d’un rapide rétablissement de l’économie nationale après l’épisode de récession qui a accompagné la crise sanitaire.

En 2023, l’économie algérienne a enregistré des « performances positives », résume le rapport de la Banque d’Algérie qui cite le « fort ralentissement de l’inflation », le « taux de croissance appréciable », l’excédent de la balance des paiements « pour la seconde année consécutive », l’augmentation des réserves de changes et des crédits à l’économie et la « solvabilité et la rentabilité du secteur bancaire ».

Le régulateur financier note toutefois un « creusement » du déficit budgétaire qui constitue, avec la hausse du ratio de la dette publique par rapport au PIB, « un défi majeur pour l’économie nationale ».

1-     Croissance : le plus élevé de la période 2015-2023

En 2023, l’économie algérienne a enregistré un taux de croissance réel de 4,1%, contre 3,6% en 2022, soit le taux « le plus élevé de toute la période 2015-2023 ».

Cette croissance a été portée par la vitalité des activités extractives (+4,8%).

Ce secteur a généré en 2023 17% de la valeur ajoutée brute de l’économie algérienne, contre 13,7% pour le secteur de la construction qui a enregistré un taux de croissance de 3,7% pendant le même exercice. 

Ces deux secteurs sont suivis par ceux de l’agriculture, du commerce, des transports, de l’administration publique et des industries manufacturières.

2-    Inflation

Unique point noir souligné dans les précédents rapports des institutions internationales, l’inflation s’est atténuée en 2023, enregistrant un taux de 7,4% à la fin de l’année, contre 9,29% à fin 2022.

Après un pic à 10,14% en mai 2023, le taux d’inflation a baissé substantiellement de 2,30 points en décembre, soit seulement en un semestre. Hors produits agricoles frais, la tendance baissière est plus marquée (5,52 % à la même période).

Après huit années consécutives de déficit continu de 2014 à 2021, le solde de la balance des paiements a enregistré un deuxième excédent consécutif en 2023.

Cet excédent s’est toutefois fortement contracté par rapport à celui enregistré en 2022, passant de 18,4 à 6,3 milliards de dollars. Le contexte est marqué par une baisse des exportations de biens, notamment des hydrocarbures.

3-     Balance des paiements

La balance commerciale de l’Algérie a, elle, enregistré un solde positif de 12,7 milliards de dollars, en forte baisse par rapport à 2022 (26,9 milliards), à cause de la baisse des exportations conjuguée à une hausse des importations.

Les exportations de biens se sont situées en 2023 à 55,5 milliards de dollars, plus de dix milliards de dollars de moins qu’en 2022 où elles s’étaient élevées à 65,7 milliards de dollars.

La baisse est due au recul des exportations d’hydrocarbures qui ont subi le double effet de la baisse des cours et d’un recul léger des quantités exportées.

L’Algérie a exporté en 2023 pour 50,4 milliards de dollars d’hydrocarbures (contre 59,7 milliards en 2022), soit une « baisse de 16,9 % », selon le rapport.

Les exportations hors hydrocarbures ont aussi baissé de 15%, passant de 5,9 milliards en 2022 à 5,05 milliards de dollars pendant l’exercice 2023.

S’agissant des importations, elles ont enregistré un bond de 10,5%, passant de 38,757 milliards de dollars à fin décembre 2022 à 42,842 milliards de dollars à la même période de 2023. La hausse est portée notamment par celle des importations d’équipements industriels, les biens alimentaires et les produits classés « autres ».

4-     Réserves de change

Les réserves de change ont augmenté de 8 milliards de dollars, atteignant à la fin de l’année 68,9 milliards de dollars en 2023 contre 60,9 milliards de dollars à fin 2022.

Pour la dette extérieure, il n’y a pas eu de changement notable. Se situant à 3,1 milliards de dollars à fin 2023, contre 3,03 milliards une année auparavant, la dette représente toujours moins de 1% du PIB du pays.

S’agissant des finances publiques, le déficit budgétaire, qui était de 411,5 milliards de dinars en 2022, s’est nettement creusé en 2023, atteignant 1.003,3 milliards de dollars, soit plus du double. Ce qui donne le ratio d’un déficit à 1,23% et 3,08% du PIB en 2022 et 2023 respectivement.

5- Déficit budgétaire 

Ce déficit s’explique par une augmentation plus marquée des dépenses budgétaires (+17,97%) que des recettes (+12,54%).

Les recettes sont passées de 9.524 milliards de dinars en 2022 à 10 718 milliards en 2024. Si les recettes fiscales des hydrocarbures ont stagné, n’enregistrant qu’une légère hausse de 1,26%, celles en hors hydrocarbures ont augmenté de 28% sur une année, passant de 4 à 5 milliards de dinars.

Les dépenses, elles, sont passées de 9 935 milliards de dinars en 2022 à 11 721 milliards en 2023.

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