Vandalisée en décembre dernier, la célèbre statue d’Ain Fouara, au cœur de la ville de Sétif, retrouve sa splendeur au grand bonheur des sétifiens et des visiteurs de la ville. Le ministre de la culture, Azzedine Mihoubi a dévoilé ce lundi, en présence d’une foule nombreuse, le travail accompli par l’archéologue algérien Abdelkader Ben Saleh qui a procédé, au terme de sept mois, à la restauration de ce chef d’œuvre.
« Le chef-d’œuvre d’Ain Fouara a été victime d’un acte de vandalisme condamné par une large majorité d’algériens », a rappelé Azzedine Mihoubi.
صور من إزاحة الستار عن تمثال #عين الفوارة بعد ترميمه. pic.twitter.com/nYYSNwKvjh
— azzedine mihoubi (@azzedinemihoub3) 4 août 2018
En décembre dernier, un homme, âgé de 34 ans, originaire de la commune de Beni-Hocine, une localité du nord de Sétif, présentant une « déficience mentale à 100 % », selon la police, avait mutilé la statue à l’aide d’un marteau et d’un burin devant le regard ahuri de nombreux passants.
Les coups de marteau avaient causé d’importants dégâts notamment la destruction d’une grande partie du buste ainsi que des parties de la main et du visage de la statue. Un geste qui avait provoqué un tollé et suscité l’indignité, en Algérie et à l’étranger.
Réalisée en 1898 en France par le sculpteur français Francis de Saint-Vidal avant d’être expédiée à Sétif où elle ornait depuis la célèbre fontaine Ain el Fouara, cette statue avait déjà été la cible d’un premier acte de vandalisme en 1997, une bombe artisanale ayant été placée sous le socle qui soutient la néréide. Sa figure avait également été mutilée par des inconnus en 2006.