Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a fait lundi 6 juin une annonce surprise et relative au rétablissement à compter de l’année scolaire 2022/2023 de l’examen de 5e année du cycle primaire.
Le 18 novembre 2021, le même ministre avait annoncé la suppression de l’examen de 5e à partir de l’année scolaire 2021/2022.
Des voix du secteur de l’éducation et en dehors avaient salué cette annonce, en rappelant que la plupart des examens sont la première source de stress chez l’enfant, comme l’avait expliqué à TSA le Dr Khaled Mouhoub, psychologue.
Des syndicats de l’éducation ont aussi salué la mesure arguant notamment que le taux d’échec était de 3% à peine à l’examen de la fin du cycle primaire.
Moins d’une année après l’annonce de la suppression de l’examen de 5e, le ministre de l’Education a opéré un virage à 180° en revenant sur cette décision.
« Si le ministre a annoncé la suspension de l’examen de la 5e c’est qu’elle était due à la pandémie de la Covid, voilà ce qu’on peut en comprendre », explique ce mardi Meziane Meriane du Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest).
Meriane appelle à réfléchir à une nouvelle formule qui soit « motivante » et « moins bloquante », en proposant de prendre en compte par exemple la moyenne annuelle. « L’élève va se sentir dans l’obligation de fournir un minimum d’efforts pour réussir », argue Meziane Meriane.
Lundi, le ministre de l’Education a déclaré que l’examen sera rétabli selon « de nouvelles données et une nouvelle approche ». « Si ces nouvelles approches sont basées sur la motivation, oui c’est quelque chose de bien », commente M. Meriane.
Cette question agite la famille éducative. Le porte-parole du Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba, plaide pour que cet examen de 5e soit une simple « épreuve de préparation ».
« Cela fait des années que nous disons que le passage du Primaire vers le Collège doit se faire sur la base de la moyenne générale des trois trimestres. Nous sommes contre l’examen de 5e et contre le fait qu’il y ait un examen de sélection. En revanche, nous sommes pour qu’il y ait un examen de préparation pour mettre les élèves dans les conditions d’un examen officiel. Ça va être un examen de préparation pour le BEM et le Baccalauréat », a avancé Boudiba.