Ignoré par l’ancien sélectionneur national Rabah Madjer, le gardien de but Rais M’bolhi va signer son retour chez les Verts avec l’arrivée à la barre technique de l’EN de Djamel Belmadi, qui se veut être un rassembleur en battant le rappel aux « bannis » de son prédécesseur Rabah Madjer, dont la gestion du groupe a été longuement contestée.
Considéré comme l’un des tauliers de la sélection avant l’arrivée de Madjer à la barre technique en octobre 2017, en replacement de l’Espagnol Lucas Alcaraz, M’bolhi (55 sélections) vient d’être « rétabli dans ses droits » et fera son retour par la grande porte, en vue du match en déplacement face à la Gambie le 8 septembre prochain à Banjul, dans le cadre de la 2e journée (Gr.D) des qualifications de la CAN-2019.
Cédant à la pression populaire et à son retour en grande forme avec son club saoudien d’Al-Ittifak, Madjer a fini par convoquer M’bolhi (32 ans) pour les deux derniers tests amicaux des Verts disputés en juin dernier face au Cap Vert à Alger (défaite 3-2) et au Portugal à Lisbonne (3-0), mais à la surprise générale, le portier algérien a fini par décliner cette convocation « ne se sentant pas en mesure de répondre, à l’heure actuelle, aux sollicitations de la sélection nationale et souhaite donc reporter sa venue pour les prochaines échéances », expliquait la fédération algérienne (FAF) dans un communiqué.
M’bolhi a préféré dire non à Madjer, en attendant d’être « réhabilité » par son successeur, d’autant que c’était dans l’air que l’ancien joueur vedette du FC Porto n’allait pas faire long feu au vu des mauvais résultats concédés tout au long de son règne.
Avec l’arrivée de Belmadi, ce dernier a décidé carrément de couper court avec les méthodes de l’ancien « régime » et de rappeler les joueurs qui n’entraient pas dans les plans de son prédécesseur.
D’ailleurs, lors de son premier point de presse tenu samedi dernier au Centre technique national de Sidi Moussa, l’ancien capitaine de la sélection n’a pas tourné au rond en affirmant clairement que les « bannis » auront bel et bien une chance avec lui.
« La situation est connue par tout le monde, je ne vais pas tirer sur l’ambulance. On ne s’en plaint pas. C’est sûr que j’ai une ossature en tête, un système de jeu bien particulier. Je vais redistribuer les cartes, repartir à zéro dans l’objectif de permettre à cette sélection de retrouver son aura », a indiqué Belmadi
D’autres joueurs qui étaient dans la même situation que M’bolhi feront certainement leur retour en sélection à l’image de Sofiane Feghouli (Galatasaray/Turquie), Saphir Taider (Impact de Montréal/MLS), ou encore Rachid Ghezzal (Leicester City/Angleterre).
À travers cette stratégie prônée, Belmadi voudra avoir tous les atouts en main pour mener à bien sa mission qui consiste de prime abord à faire sortir l’EN du fond du gouffre, et surtout éviter de n’exclure personne de son projet.
La prochaine liste qui sera dévoilée verra certainement la présence de vieux briscards mais éventuellement de nouvelles têtes qui viendront renforcer cette équipe, dont l’objectif est de relever la tête rapidement pour repartir du bon pied.