Le gouvernement planche sur l’éventualité de remplacer la mesure de retrait du permis par le durcissement de la sanction pécuniaire contre les automobilistes auteurs d’infractions sur la route.

Le ministre des Transports, Aissa Bekkai, a déclaré ce mardi sur Echourouk news que cette possibilité n’était qu’au stade de la proposition. « Les services de la gendarmerie ont proposé de remplacer le retrait (du permis de conduire) par le durcissement de l’amende » à l’encontre des contrevenants au code de la route, a ajouté Aissa Bekkai.

Air Algérie souffre de « mauvaise gestion »

Il a ajouté que la proposition a été transmise à l’ensemble des ministères « pour son enrichissement », tout en précisant que l’objectif de la démarche est d’alléger le fardeau bureaucratique tout en permettant au Trésor public d’engranger des rentrées financières conséquentes.

Le ministre a indiqué que cette mesure sera examinée à l’aune de l’impact de la mesure de retrait sur la diminution des accidents de la route. « L’étude va démontrer si le retrait a eu ou non un impact sur les accidents. C’est en fonction des conclusions que découlera la proposition du ministère des Transports », a noté Aissa Bekkai. « N’anticipons pas les événements », a-t-il insisté.

A propos de la compagnie aérienne nationale Air Algérie, le ministre des Transports a reconnu qu’elle connaît une situation financière « très délicate » notamment suite aux répercussions de la pandémie du Covid et de la fermeture des frontières.

« Notre objectif sur le court terme c’est d’augmenter le nombre des dessertes afin de la remettre à flot et lui permettre de s’assurer des rentrées d’argent », a indiqué M. Bekkai. Outre les effets délétères du Covid-19, Air Algérie souffre d’une « mauvaise gestion », a pointé Aissa Bekkai en promettant d’agir sur ce point sans plus de précisions.