Politique

Révision constitutionnelle : les rappels et les critiques de Mohand Oussaid Belaid

Le rappel ne souffre d’aucune ambiguïté. La questions liée à l’identité n’est pas concernée par la révision constitutionnelle en cours en Algérie.

Le porte-parole de la Présidence de la République l’a rappelé ce mardi au cours d’une conférence de presse, la première depuis la fin du Ramadan.

« Le président a précisé à plus d’une occasion, que cette question est en dehors du cercle du débat et que le dossier est clos », a insisté sur un ton ferme M. Belaid qui a vertement tancé les cercles islamistes qui mettent en avant la question de la religion à l’occasion du débat sur la Constitution dans l’objectif de parasiter le débat autour de cette question essentielle.

“Soulever la question de la religion, à titre d’exemple, dans certains débats est une provocation avérée vis-à-vis des sentiments des citoyens et citoyennes”, a dénoncé le porte-parole de la Présidence en rappelant que “le peuple algérien était musulman hier, il l’est aujourd’hui et le sera demain et jusqu’à la fin des temps”.

M. Oussaid Belaid accuse ces parties, qu’il n’a pas nommées, de vouloir détourner l’attention sur le sujet de « l’édification d’une véritable démocratie ». « Mais cela ne va se réaliser », prévient M. Belaid.

Selon lui, la mouture de la Loi fondamentale élaborée par le comité Ahmed Laraba, est susceptible d’ajouts, de suppression ou d’amendement. Le porte-parole de la Présidence annonce qu’à la demande de partis et de personnalités politiques et d’acteurs de la société civile, une réflexion est lancée en vue de prolonger les délais des consultations autour de la mouture mais « des délais raisonnables ».

« Le président tient tout particulièrement (à la notion) de temps mais aussi au facteur de l’efficacité laquelle se traduit par un consensus national le plus large possible », assure M. Belaid.

Il déplore que certains intervenants sur les plateaux TV autour de la Constitution « n’aient jamais lu le texte », assurant par ailleurs que les chaînes publiques demeurent ouvertes aux différents acteurs désirant apporter leur contribution à l’enrichissement du débat sur le projet de révision constitutionnelle.

Évoquant des rumeurs selon lesquelles des partis politiques, nouvellement créés, revendiquent le programme électoral du président de la République, surtout à l’approche d’échéances électorales, Mohand Oussaïd Belaïd a rappelé que le chef de l’État avait lui-même annoncé avant et après son élection, qu’il n’a aucune intention de créer un parti politique.

« Cette décision est toujours en vigueur, et tout ce qui se dit en dehors de ce cadre est faux », précise M. Belaid appelant les parties derrière ce genre d’allégations à cesser d’impliquer la Présidence de la République « avec des intentions mentionnées ».

Algérie-France

Le porte-parole de la Présidence a affirmé que M. Tebboune éprouve du respect à l’égard de son homologue français Emmanuel Macron qui partage lui aussi le même sentiment à l’égard de l’Algérie et son président.

Cependant, M. Belaid accuse des « lobbies » ayant des intérêts dans la région et ceux qui n’ont pas, selon lui, encore digéré l’Indépendance de l’Algérie, d’être derrière les épisodes de crispation entre les deux pays. Le dernier épisode en date : la polémique soulevée par les documentaires diffusés le mois dernier sur deux chaînes publiques françaises que l’Algérie a jugés offensants à l’égard de son peuple et de ses institutions, en particulier l’ANP.

En réaction à ces deux documentaires, l’Algérie avait rappelé son ambassadeur à Paris. Un entretien téléphonique a eu lieu, début juin, entre Tebboune et Macron, à “la demande de ce dernier”, a rappelé le porte-parole de la Présidence.

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