Dans un long texte publié sur sa page Facebook, le président du MSP Abderrazak Makri s’en prend à Ahmed Laraba, président du comité d’experts chargée de la révision constitutionnelle.
« Pour qui la mouture de la constitution a-t-elle été rédigée ? », se demande-t-il d’emblée, avant de tenter une réponse qu’il dit tirer des déclarations de M. Laraba.
Pour le président du Mouvement de la société pour la paix, ceux qui ont rédigé la mouture ont d’abord le souci de rassurer les institutions financières internationales, dans la perspective de les solliciter pour faire face aux « difficultés financières vers lesquelles se dirige l’État ».
« Laraba s’adressait au FMI qui aura le dernier mot pour l’ouverture de lignes de crédit pour l’Algérie par les banques étrangères très prochainement afin d’éviter l’effondrement et pouvoir continuer à verser les salaires. Il leur dit : voilà, nous avons mis dans la constitution ce qui vous contentera et qui facilitera votre entente avec le président de la République, mais nous ne pouvons pas vous contenter entièrement dans l’immédiat avec l’élimination de la constitution des éléments de l’identité nationale à cause de l’attachement du peuple à ces éléments, mais cela est possible dans l’avenir, une fois ce peuple récalcitrant apprivoisé », analyse Makri.
Pour lui, la crise est inéluctable, en donnant pour preuve les récents chiffres de la Banque d’Algérie relatifs à la baisse des liquidités au niveau des banques.
Le président du MSP met plusieurs des propositions faites par la commission d’experts sur le compte de ce même souci de rassurer les puissances occidentales : le renforcement, selon lui, des prérogatives du président de la république, la création du poste de vice-président, la possibilité de l’envoi de troupes à l’étranger, la primauté des conventions internationales, ainsi que ce qu’il considère comme « la neutralisation » de l’école algérienne et la mise sur un même pied d’égalité de l’Islam et des autres religions en matière de libertés religieuses.