Politique

Révision de la constitution : la nature du régime et l’identité « non concernées par les amendements »

Mohamed Laagab, a assuré ce mercredi que le comité Laraba prendra en compte l’ensemble des propositions d’amendements du projet préliminaire de la révision constitutionnelle à l’exception de celles qui touchent à la question identitaire et à la nature du régime semi-présidentiel.

« Les propositions en faveur du régime parlementaire ne seront pas retenues, assure Laagab. En revanche, la commission est prête à prendre en considération les propositions relatives à l’équilibre des pouvoirs, au renforcement de l’opposition parlementaire et du pouvoir judiciaire, etc. », a-t-il fait savoir sur la Chaîne Une de la Radio nationale.

Le chargé de mission à la présidence de la république est revenu sur la proposition qui a soulevé une controverse et relative à la création du poste de vice-président, qui ne signifie pas, selon lui, un positionnement en faveur d’un régime présidentiel. Ça aurait été le cas si le vice-président devait être élu en même temps que le président, précise-t-il. Or, ce n’est pas le cas dans la mouture actuelle.

« Ce qu’il y a c’est que le législateur a donné la possibilité au président de la République de désigner un second pour l’aider à accomplir ses missions », entre autres le représenter à l’étranger ce qui donnera, selon Laagab, plus de poids à la présence de l’Algérie sur la scène internationale.

Laagab affirme que cette proposition est soumise à débat et qu’elle n’a pas été imposée.

Il a révélé que plus de 1 200 propositions ont été reçues par le Comité Laraba.

« Certaines propositions demandent l’amendement de certains articles, d’autres souhaitent des éclaircissements d’autres articles, et enfin des propositions demandent l’ajout d’articles », a-t-il détaillé.

M. Laagab annonce que le Comité Laraba entamera à partir de la semaine prochaine l’introduction des amendements, en affirmant qu’il est souhaitable que les propositions d’amendements se fassent « avant le 20 juin au plus tard » afin de modifier le texte et pour ensuite soumettre la nouvelle copie au Parlement.

« Cette mouture est susceptible d’être amendée avant sa présentation devant les parlementaires », souligne Laagab, qui a évoqué la possibilité de soumettre la mouture finalisée au Parlement.

“Il est aussi des prérogatives du Président d’aller directement vers le référendum”, a-t-il dit estimant plus bénéfique de passer par l’étape du Parlement pour permettre aux Algériens de mieux connaître le contenu de la révision. Sinon, a-t-il défendu, “comment allons-nous informer l’opinion publique ? (…) L’examen de la mouture finale au Parlement donnera l’occasion aux citoyens de prendre connaissance des amendements introduits. Et quand les citoyens iront voter, ils le feront par conviction et par connaissance », soutient Laagab.

Et d’ajouter : « Mais si cela (le passage par le parlement) s’avère irréalisable, car vous savez que le Parlement se réunit en une seule session et les vacances sont prévues pour les mois de juillet et d’aout, il est donc des prérogatives du président de la République d’aller vers un référendum populaire ».

Le référendum populaire est une « nécessité absolue », insiste Laagab. « Nous sommes devant des amendements constitutionnels capitaux, par conséquent il est inconcevable de les faire passer directement par le Parlement », explique-t-il.

Fin février, le président Abdelmadjid Tebboune avait promis un large débat télévisé sur la révision constitutionnelle au Parlement.

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