Politique

Révision de la constitution : Saïd Sadi exprime son scepticisme

Saïd Sadi ne croit pas à la volonté du pouvoir d’aller vers le changement à travers la révision constitutionnelle lancée la semaine dernière.

« L’opinion publique qui a fait de cette initiative un non-événement ne s’y est pas trompée », écrit-il ce mercredi 13 mai dans une contribution publiée sur les réseaux sociaux.

« Il y aurait beaucoup à dire sur le contenu de cet avant-projet de révision dont la primeur est réservée aux clientèles : accentuation de la concentration des pouvoirs, menace sur la compétitivité économique, amazighité reléguée au second collège… Mais, en vérité tout cela est relativement accessoire devant des faits et décisions observés ces dernières semaines », estime l’ancien président du RCD.

« La justice, rappelle Sadi, est toujours aliénée aux objectifs politiques de l’exécutif. Les arrestations des activistes qui se poursuivent implacablement n’ont d’autre but que de prévenir la reprise du mouvement après un confinement qu’il faudra bien lever un jour ».

« Les réactions paranoïaques opposées aux condamnations d’ONG et aux témoignages de soutien consécutifs à l’arrestation arbitraire du journaliste Khaled Drareni sont des déclarations d’intention anticipant la façon dont sera appréhendée la scène médiatique », estime-t-il.

Saïd Sadi conclut sur trois questions : ce qui était vrai et possible en 1976 (année de débat sur la constitution, ndlr) peut-il l’être en 2020 ? Faut-il sauver l’Algérie ou le régime ? Le pays peut-il, va-t-il attendre encore trente ans avant d’affronter les problèmes qui se posent à lui ?

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