Les partisans du Hirak ont maintenu, malgré l’interdiction des autorités, leur appel à une grande marche jeudi pour réclamer la libération de leurs compagnons.
Les forces de l’ordre étaient déployées en force à la mi-journée à Al-Hoceïma, dans la région frondeuse du Rif, avec une cinquantaine de fourgons de police sur la place principale et des centaines de policiers déployés sur les grands axes de la ville, selon un journaliste de l’AFP.
Prévue de longue date, cette manifestation annoncée comme la « marche du million » visait à l’origine à dénoncer la marginalisation de la région. Mais avec l’arrestation en mai du leader du mouvement, Nasser Zefzafi, et de plus de 150 de ses partisans accusés d' »atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat« , la principale revendication est devenue leur libération.
Cette « marche pacifique » prévue dans l’après-midi vise également à protester « contre la répression » et à « maintenir le combat populaire contre le Makhzen (pouvoir) », selon ses organisateurs.
Les autorités marocaines ont interdit la manifestation, prévenant que « toutes les mesures nécessaires » avaient été prises pour appliquer cette décision.
Les six partis de la majorité ont appelé dans un communiqué conjoint à ne pas prendre part à la manifestation afin de « restituer un climat de confiance et d’apaisement« .