Alors que l’échéance fixée par le président Tebboune pour lancer la vaccination de masse contre la Covid-19 approche, l’Algérie n’a pas encore fixé de date pour le lancement de cette campagne qui doit débuter avant fin janvier.
Toutefois, les membres du Comité scientifique chargé du suivi de l’épidémie de coronavirus en Algérie sont confiants.
« C’est la dernière semaine, nous ne sommes pas encore à la fin du mois. La vaccination démarrera ce mois de janvier. C’est imminent », assure le Pr Riad Mahyaoui dans une déclaration à TSA.
Le spécialiste assure que l’Algérie est prête pour lancer la campagne de vaccination contre la Covid-19. « Logistiquement, les ressources humaines, les centres de santé, la formation du personnel, la chaîne de froid… tout est fin prêt pour que, dès l’arrivée du vaccin, nous démarrions la vaccination », affirme-t-il.
La situation épidémiologique marquée par des contaminations au Covid-19 autour de 250 nouveaux cas par jour ainsi que la baisse conséquence du nombre de décès est le résultat de « la stratégie payante » du ministère de la Santé et du comité scientifique, explique le Pr Mahyaoui.
Une politique qui, selon lui, a démontré que l’Algérie a « réussi dans cette riposte ». Néanmoins, le membre du conseil scientifique appelle les Algériens à continuer à respecter les mesures barrières.
« Restons vigilants, parce qu’il y a une flambée à l’échelle mondiale » de l’épidémie avec l’apparition de nouveaux variants dans plusieurs pays dont le Royaume-Uni et l’Afrique du sud.
Cependant, Riad Mahyaoui se veut rassurant en précisant que l’Algérie est « préservée » contre ces nouvelles souches. « Gardons notre calme, tenons-en aux mesures barrières, évitons les regroupements, portons le masque, et lavons-nous les mains », recommande le scientifique.
Dans un entretien à TSA, le Pr Mostefa Khiati a lancé l’alerte hier samedi sur les risques liées à l’importation du variant anglais du Covid-19, plus contagieux, et qui semble aussi plus meurtrier.
Il a demandé le renforcement des contrôles à l’aéroport d’Alger, avec la mise en place des tests PCR aux Algériens rapatriés de l’étranger.
« Non seulement des examens PCR de moins de 48 h doivent être exigés pour tous les voyageurs qui prendront les vols, mais également il est impératif de les re-contrôler avec un test PCR à l’arrivée à Alger », réclame le Pr Khiati.
Aux personnes qui se méfient des vaccins, Riad Mahyaoui sort un argument imparable : « Il est plus grave d’attraper le Covid et de présenter des formes graves et peut-être d’en mourir que de se faire vacciner ».
« Si j’ai un choix à faire, ce sera celui de me faire vacciner pour me protéger contre la Covid-19 et ses formes graves », appuie le Pr Mahyaoui qui se dit optimiste quant à l’adhésion de la population à la campagne de vaccination.