L’Arabie saoudite a revendiqué l’élimination du chef politique des rebelles Houthis au Yémen, tué lors d’une frappe aérienne le 19 avril dans la province de Hodeida (ouest), selon un tweet de l’ambassadeur saoudien à Washington.
La Force aérienne royale saoudienne a “visé” le numéro deux de l’appareil de commandement des Houthis “soutenus par l’Iran”, Saleh al-Sammad, a déclaré l’ambassadeur, Khalid ben Salmane.
Ce responsable rebelle avait récemment promis de faire de 2018 “l’année des missiles balistiques” sur le royaume saoudien, a noté le diplomate.
“La réponse a été une frappe directe sous la direction du ministre de la Défense” Mohammed ben Salmane, prince héritier d’Arabie saoudite, a-t-il affirmé.
Khalid ben Salmane est le frère de Mohammed ben Salmane et ils sont tous deux les fils du roi saoudien.
Lundi, les Houthis ont annoncé la mort de Saleh al-Sammad en affirmant qu’il est “tombé en martyr” avec six compagnons lors d’une frappe aérienne.
Le numéro un de la rébellion, Abdel Malek al-Houthi, a promis de venger sa mort, assurant que “ce crime ne restera pas impuni”.
En 2015, l’Arabie saoudite a pris la tête d’une coalition militaire au Yémen contre les rebelles Houthis qui se sont emparés de la capitale Sanaa et de vastes régions du pays.
Depuis novembre, les Houthis ont intensifié leurs tirs de missiles vers l’Arabie saoudite voisine.
Ryad accuse Téhéran de fournir ces missiles, ainsi que des drones, ce que l’Iran nie catégoriquement.
Le conflit yéménite, qui a fait près de 10.000 morts et plus de 54.000 blessés depuis 2015, a provoqué “la pire crise humanitaire du monde”, selon l’ONU.
Il a pris progressivement une tournure de “guerre par procuration” entre l’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite.