Les contestataires de la direction actuelle du RND réclament la démission d’Ahmed Ouyahia de la tête du parti et l’organisation d’un congrès extraordinaire. Dans un communiqué rendu public ce samedi 30 mars et dont les auteurs disent qu’il est signé par 100 membres du conseil national, entre autres cadres du parti, ils réclament la démission d’Ahmed Ouyahia auquel il est reproché notamment son appel à la démission du président Bouteflika. Une attitude qualifiée d’« opportuniste » par les contestataires qui rappellent qu’Ouyahia a été « le premier parmi les partis proches du pouvoir à appeler au cinquième mandat ».

Les rédacteurs du communiqué estiment que « le parti croule sous le triptyque de la tyrannie, du musellement de toute voix discordante et de l’élimination des vrais militants au profit des arrivistes et de l’argent sale ». Ils imputent au secrétaire général l’impopularité du parti qui a subi de plein fouet les conséquences des décisions prises au gouvernement par Ouyahia ces vingt dernières années, parmi lesquelles « la privatisation d’entreprises publiques au dinar symbolique et l’emprisonnement de milliers de cadres ».

Dans une déclaration faite à TSA ce samedi, un des chefs de file des contestataires, Belkacem Mellah, menace d’occuper le siège du parti. « Nous avons envoyé une lettre à Ouyahia pour lui demander de convoquer un conseil national extraordinaire dans les meilleurs délais. S’il refuse, nous allons occuper le siège du parti. Nous avons avec nous 100 membres du Conseil national sur 253 », explique M. Mellah, un opposant de longue date à Ahmed Ouyahia.

Selon lui, les contestataires lui reprochent aussi d’avoir rédigé le communiqué appelant à la démission de Bouteflika sans consulter le Conseil national », avait déclaré l’ancien secrétaire d’État à la Jeunesse.