La première édition du salon de l’éducation et des technologies de la connaissance, Eduteck, a ouvert ses portes ce mardi 25 octobre à la Safex d’Alger, avec la participation d’entreprises algériennes et françaises.
Sous le thème »Le numérique au service de l’apprentissage », ce salon réunit jusqu’au 29 octobre prochain des établissements scolaires et universitaires, des écoles et centres professionnels, des institutions et des organismes qui régissent le secteur de l’éducation et de la formation, ainsi que des fournisseurs de solutions, de matériel, d’outils et d’équipements qui facilitent l’accès à la connaissance.
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L’objectif de ce salon est, selon ses organisateurs, de permettre aux acteurs de l’enseignement, de l’éducation et de l’apprentissage ‘‘de mieux comprendre, et par conséquent mieux choisir leurs outils pour digitaliser l’accès à la connaissance » et ainsi, »élever les normes de l’éducation en Algérie. »
Pour sa première édition, Eduteck est organisé sous les parrainages du ministère de la Numérisation et des Statistiques et du ministère de l’Economie de la Connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises.
»Cette première édition du salon Eduteck est une excellente initiative. Cela permet de regrouper tous les acteurs du e-learning en Algérie. C’est un domaine qui est extrêmement important. Avec la crise sanitaire du Covid, ce secteur, un peu partout dans le monde, a connu un développement important ces deux dernières années », a déclaré ce mardi, alors qu’il visitait l’un des stands du pavillon où se déroule cette foire, Yacine Oualid, le ministre de l’Economie de la Connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises.
»Avec ce salon, notre principal objectif est d’échanger avec les acteurs de ce secteur, d’entendre leurs préoccupations et de les aider à se développer aussi bien en Algérie qu’à l’étranger », a-t-il ajouté.
À la rencontre des exposants
Le salon de l’éducation et des technologies de la connaissance est une occasion pour des établissements, et notamment des instituts privés, de présenter leurs programmes de formation.
« Ce salon est orienté vers tout ce qui est numérique et nouvelles technologies. Cela cadre parfaitement avec notre cœur de métier. Nos formations sont basées sur l’intelligence artificielle, la cyber sécurité, le cloud et la numérisation. C’est donc le salon par excellence pour présenter nos formations à la jeunesse », a déclaré à TSA, le Dr Touati, directeur technique de la Numidia Institute of Technology, une université privée dont le co-fondateur est le chercheur algérien de renommée internationale, Belgacem Haba.
Pour sa première édition, le salon Eduteck est marqué par la présence de nombreuses start-up françaises. Toutes sont engagées pour l’éducation. C’est le cas notamment d’Evolukid, une plateforme pédagogique en ligne pour les enfants, les adolescents et leurs parents.
»Je suis franco-algérien. Notre entreprise se développe dans le monde entier. Nous sommes partenaires de l’Unesco, on distribue des guides pédagogiques dans plus de vingt pays émergents, en Inde, en Indonésie, en Afrique et même au Mexique. Je sentais qu’il y avait quelque chose d’inaccompli ici. Mon deuxième pays c’est l’Algérie. Ce salon est une occasion d’avoir un impact sur la jeunesse algérienne, qui est une jeunesse plus que compétente », a déclaré à TSA Morad Attik, le co-fondateur de cette entreprise.
En France, Evolukid est l’une des premières start-up à avoir rendu accessibles aux enfants les technologies numériques.
»Nous avons commencé à faire coder les enfants dès 2006. Depuis, nous sommes allés en Guinée-Conakry, en Calédonie, nous avons été appelés également par le Maroc et la Tunisie. Nous avons publié plus de sept livres et avons touché plus de 300.000 personnes en France et à l’étranger. C’était le moment de venir en Algérie et de rencontrer les acteurs locaux pour montrer que l’on peut apporter notre expertise qui a été reconnue dans plusieurs pays », a-t-il ajouté.
Morad Attik dit être présent au salon Eduteck pour présenter deux projets »concrets ». »Je suis ici avec du concret », a-t-il dit.
»Je suis venu présenter un DZ Digital Tour. C’est un dispositif à travers un camion itinérant qui permet de mettre des technologies telles que la programmation, la robotique, la réalité virtuelle et l’intelligence artificielle dans les mains de la population, aussi bien dans les grandes villes que dans les ruralités. Avec ce camion déployable, qui abrite plus de 60m² de surface, l’objectif est de faire une grande tournée nationale et de former des dizaines de personnes à travers le territoire national », a-t-il ajouté, tout en soulignant que ce projet sera présenté au ministre des Start-up, Yacine Oualid, d’ici la fin de la semaine en cours.
Le deuxième projet »concret » que M. Attik souhaite mettre en avant au salon de l’éducation et des technologies de la connaissances est quant à lui axé sur l’intelligence artificielle (IA).
»On veut former les enfants, les parents, mais surtout les élites. Ce projet, baptisé Kesk’ IA est un programme d’élite. L’idée est de former des étudiants au top niveau mondial de l’intelligence artificielle, notamment en développant des POC (preuves de concept) pour les collectivités. On ne veut pas faire de la théorie, mais réaliser des choses concrètes, comme par exemple comment développer une intelligence artificielle pour fluidifier le transport », a-t-il expliqué.
Le co-fondateur d’Evolukid estime que l’Algérie peut rayonner dans le monde dans le domaine de l’intelligence artificielle.
»A l’échelle mondiale, l’Estonie rayonne aujourd’hui dans l’intelligence artificielle, alors qu’il y a à peine trente ans leur économie était au plus bas. Ils ont cru en leur jeunesse et ont investi dans les nouvelles technologies. L’Algérie pourrait demain être pionnière en Afrique, pour ensuite rayonner dans le monde. La compétence est là. Il faut juste l’accompagner et mettre à disposition les moyens pour lui permettre d’agir », a-t-il dit.