L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a affirmé ce jeudi être « extrêmement préoccupée » les conditions de détention d’Adlène Mellah, directeur des médias en ligne Algérie Direct et Dzair Presse, en grève de la faim depuis plus de 15 jours pour « protester contre l’acharnement judiciaire qu’il subit depuis plusieurs mois ».

« Reporters sans frontières dénonce les conditions de détention du journaliste Adlène Mellah. Les autorités seront tenues responsables si l’état de santé du journaliste venait à se dégrader davantage », a déclaré Souhaieb Khayati le directeur du bureau Afrique du Nord de RSF dans un communiqué diffusé ce jeudi par l’ONG. « Nous appelons à sa libération immédiate et inconditionnelle », a-t-il ajouté.

Adlène Mellah a été arrêté le 9 décembre dernier et « aurait perdu près de 14 kg et souffrirait du froid et de l’humidité dans sa cellule », affirme RSF qui cite les avocats du détenu. Selon ses derniers, leur client « est très affaibli psychologiquement ». L’audience en appel dans le procès pour « attroupement illégal » a été fixée pour le 23 janvier prochain. Adlène Mellah est aussi appelé à comparaître à partir du 7 février 2019 dans le cadre d’une autre affaire, rappelle l’ONG.

L’Algérie a été placée à la 136e  place sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse 2018 établi par RSF, un recul de deux places par rapport à l’année précédente.