L’administration américaine confirme une nouvelle fois qu’elle prend ses distances avec la décision de Donald Trump de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, même si elle n’a pas formellement dénoncé la déclaration de l’ancien président.
Trump avait reconnu la « marocanité » des territoires sahraouis à l’automne 2020 en échange d’un accord de normalisation des relations entre le Maroc et Israël.
Son successeur à la Maison-Blanche, Joe Biden, a opté pour une politique plus équilibrée sur le dossier, refusant notamment d’ouvrir un consulat américain à Dakhla, comme le souhaite le Maroc.
Le secrétaire d’État, Antony Blinken a eu dimanche un entretien téléphonique avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
La question du Sahara occidental a été naturellement évoquée, mais le chef de la diplomatie américaine n’a pas fait référence à la prétendue « souveraineté marocaine » sur le territoire.
Les États-Unis pour une « solution digne » pour le peuple sahraoui
Selon le porte-parole du département d’État US, Matthew Miller, Antony Blinken a réaffirmé le soutien « total » des États-Unis aux efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, pour parvenir à une « solution politique durable » et « digne » pour le peuple du Sahara occidental et pour la région.
Au cours du même entretien, les deux parties ont abordé d’autres dossiers de l’actualité internationale.
Blinken a évoqué ce qu’il a qualifié de « leadership » du roi Mohamed VI « dans la promotion d’un avenir sûr et prospère pour les Israéliens et les Palestiniens ».
Il a aussi discuté avec Bourita de l’importance du Forum du Néguev. Le Forum réunit Israël et les pays arabes qui ont signé les accords de normalisation ainsi que les États-Unis. La deuxième édition est prévue à Dakhla, mais sa tenue est incertaine.
Toujours en ce qui concerne Israël et la question palestinienne, Bourita et Blinken ont souligné l’importance d’une « pleine adhésion » au récent cessez-le-feu à Gaza.
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