search-form-close
Sahara occidental : la mise en garde de l’Union africaine

Sahara occidental : la mise en garde de l’Union africaine

L’Union africaine (UA) a examiné dimanche 1er juillet, lors du 31ème sommet de l’organisation panafricaine qui se tient à Nouakchott, le rapport du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, sur le Sahara occidental, dans lequel est proposé un mécanisme africain pour le règlement de ce conflit.

Le rapport a été élaboré suite à des entretiens du président de la Commission de l’UA avec les chefs d’États ou de gouvernements ainsi que les ministres des Affaires étrangères des parties en conflit, le Maroc et la République arabe Sahraouie démocratique (RASD) ainsi que ceux des pays voisins, la Mauritanie et l’Algérie.

Le rapport note qu’il est « crucial que l’UA s’implique dans la recherche d’une solution (…) et son rôle [l’UA] devrait être d’accompagner et d’appuyer les efforts des Nations Unies tout en sachant que le Conseil de sécurité est saisi de la question ».

Le rapport recommande la création d’un mécanisme africain qui permettrait à l’UA d’apporter, selon le rapport, un « appui efficace au processus conduit par les Nations Unies. »

Ce mécanisme qui rendrait compte directement aux chefs d’États et de gouvernements de l’UA, est composé du Comité ad hoc des chefs d’États de Gouvernements sur le conflit du Sahara occidental et d’un panel de haut niveau comprenant la Troïka de l’UA (le président en exercice de l’UA, son prédécesseur et son successeur) et du président de la Commission ou d’une délégation de haut niveau composée du président de l’UA et du président de la Commission.

Le Comité ad hoc des chefs d’États de Gouvernements sur le conflit du Sahara occidental avait été établi lors de la 15ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’États et de Gouvernements tenue à Khartoum, au Soudan en juillet 1978, et il s’agirait là d’une réactivation de ce comité.

Le rapport note que l’objectif de ce mécanisme est que les parties reprennent les négociations « sans conditions préalables, et de bonne foi, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».

Le rapport recommande également la réouverture du bureau de l’UA auprès de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) à Laâyoune, afin d’assurer une liaison opérationnelle avec les Nations Unies. Ce bureau avait été fermé par le Maroc.

Le rapport conclue que « le conflit du Sahara occidental n’a que trop duré. Cette situation est entrée dans une phase où, au-delà de ses effets négatifs bien connus au niveau de la région, y compris sur les personnes affectées, elle menace aussi le fonctionnement de l’UA et fait obstacle à la mise en œuvre de son agenda. Un tel état de fait ne peut être toléré ».

Une mise en garde à peine voilée au Maroc qui tente par tous les moyens de saborder les activités de l’UA sur le Sahara occidental.

  • Les derniers articles

close