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Sahara occidental : la Russie appelle à un dialogue direct Maroc-Polisario

Sahara occidental : la Russie appelle à un dialogue direct Maroc-Polisario

Le statu quo actuel au Sahara occidental inquiète la Russie. Un mois et demi après s’être abstenue lors du vote de la résolution 2602 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée le 29 octobre et jugée favorable au Maroc, la Russie estime que la solution passe par des négociations directes entre les deux parties en conflit.

Dans un entretien à la chaîne égyptienne TeN, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a indiqué que « la crise du Sahara occidental doit être réglé comme toute autre crise sur la base des décisions du Conseil de sécurité », lesquelles décisions appellent « au dialogue direct entre le Maroc et le Front Polisario ».

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« Il faut que le dialogue reprenne le plus vite possible. Les négociations doivent débuter et aider à élaborer des solutions consensuelles qui satisfont les intérêts des deux parties », a ajouté Lavrov.

Le chef de la diplomatie russe n’a pas appelé au retour aux « tables rondes », avec la participation de l’Algérie et de la Mauritanie. Ce format voulu par le Maroc et ses alliés, dont l’Arabie saoudite, qui s’en sert pour présenter l’Algérie comme une partie du conflit, est rejeté par Alger.

Amar Belani, envoyé spécial algérien chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, a jugé en octobre dernier « obsolète » le format des tables rondes, « compte tenu de l’instrumentalisation éhontée par la partie marocaine de la participation de l’Algérie aux précédentes tables rondes pour présenter fallacieusement notre pays comme étant partie à un conflit « régional » (sic) ».

Le chef de la diplomatie russe a en outre appelé le Maroc et le Polisario à « consentir plus d’efforts » pour ressusciter l’espoir d’une solution, mettant en garde contre le statu quo qui, selon lui, pourrait amener « les terroristes à tenter de tirer profit de cette situation difficile ».

Lavrov a par ailleurs exprimé son inquiétude du retrait des deux parties du cessez-le-feu en vigueur depuis 30 ans, indiquant que, « devant les risques d’escalade dans cette partie de l’Afrique, tous les Etats influents doivent appeler les deux parties à la retenue et insister sur les voies politiques et diplomatiques pour le règlement » du conflit.

Sur un autre registre, les pays du Golfe ont sans surprise réitéré leur soutien au Maroc et ses thèses dans ce conflit.

Réuni mardi dans la ville d’Al ‘Ula (Arabie Saoudite), le 42e sommet du Conseil de coopération du Golfe, tenu ce mardi dans la ville d’Al ‘Ula, a réaffirmé, dans sa déclaration finale « ses positions et ses décisions fermes en faveur du Sahara marocain et l’importance de la préservation de la sécurité et de la stabilité du Royaume du Maroc et de son intégrité territoriale », indique le ministère marocain des Affaires étrangères.

Tout en saluant la résolution du Conseil de sécurité du 29 octobre dernier, les membres du conseil ont souligné « l’importance du partenariat stratégique spécial entre le CCG et le Royaume du Maroc ».

En octobre dernier, l’ambassadeur d’Arabie Saoudite à l’ONU avait apporté un soutien ferme au Maroc dans le conflit et appelé à la reprise du format des « tables rondes » avec la participation de l’Algérie et de la Mauritanie. Une source algérienne avait qualifié ces propos d’ « inadmissibles ».

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