L’envoyé personnel du secrétaire général des Nations-Unis pour le Sahara occidental Staffan de Mistura a entamé sa première tournée dans la région à Rabat jeudi 13 janvier.
Après deux jours au Maroc, le diplomate italo-suédois s’est rendu samedi aux camps de réfugiés sahraouis à Tindouf dans le sud-ouest de l’Algérie. Staffan de Mistura où il a rencontré des responsables du Front Polisario, qui lutte pour la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental.
Ce dimanche, l’envoyé spécial du SG de l’ONU pour le Sahara occidental a eu des entretiens avec le président sahraoui et chef du Front Polisario Brahim Ghali. La rencontre a eu lieu au siège de la présidence sahraouie à Chahid El-Hafed (Rabouni), a indiqué l’agence officielle APS, en précisant que Brahim Ghali a réaffirmé à Staffan de Mistura la position du Front Polisario relative au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à la pleine indépendance.
« L’Algérie n’est donc clairement pas partie au conflit »
Il lui a rappelé que cette revendication est inscrite dans les résolutions et accords onusiens et africains signés par les deux parties (Front Polisario et Maroc) en 1991, en vertu desquels la Mission onusienne (Minurso) a été créée pour superviser l’organisation du référendum, selon la même source.
Alors qu’il devait poursuivre sa tournée avec une visite en Algérie demain mardi 17 janvier, Staffan de Mistura a modifié son programme. L’envoyé spécial du SG de l’ONU se rendra d’abord à Nouakchott, avant de venir en Algérie, dernière étape de sa visite dans la région, a-t-on appris ce dimanche d’une source algérienne. La visite de De Mistura en Algérie est reprogrammée pour le mercredi 19 janvier, selon notre source qui précise que le représentant onusien se rendra ce dimanche soir en Mauritanie.
« Dernière étape après Nouakchott, l’Algérie n’est donc clairement pas partie au conflit. Elle est consultée en tant que pays voisin observateur du processus », explique notre source qui souligne « l’indécence de ceux qui exploitent le réaménagement de l’itinéraire de De Mistura pour promouvoir une interprétation fantaisiste, malintentionnée et préjudiciable à l’ Algérie et à l’ONU ».
Le Maroc a tenté en vain de présenter l’Algérie comme son principal adversaire dans le conflit au Sahara occidental.