L’Algérie a réagi ce dimanche 1er novembre à l’annonce de l’ouverture par les Emirats arabes unis d’un consulat dans la ville de Laâyoune, dans les territoires sahraouis occupés.
Dans une déclaration à la presse à sa sortie d’un bureau de vote à Alger où il venait de voter dans le cadre du référendum sur la révision constitutionnelle, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a laissé entendre qu’une telle décision est en porte à faux avec la légalité internationale.
« Nous n’avons peur de personne »
« Au vu du droit international, la République sahraouie est membre de l’Union africaine et a la pleine souveraineté sur ses territoires », a-t-il dit. « L’Algérie a sa politique, elle n’insulte pas, n’invective pas. Elle va de l’avant, sans se soucier des autres. Nous avons nos principes et nous ne les abandonnerons pas. Nous n’avons peur de personne », a assuré le chef de la diplomatie algérienne.
Lors d’un entretien le 27 octobre dernier, le prince héritier d’Abu Dhabi, Mohamed Ben Zayd, a informé le roi Mohamed VI du Maroc de la décision de son pays d’ouvrir un consulat général dans la ville occupée de Laâyoune. En deux mois et demi, les Emirats arabes unis tournent le dos à deux causes justes défendues par l’Algérie. Le 13 août dernier, ils avaient annoncé la normalisation de leurs relations avec Israël.
Le 20 septembre, le président Abdelmadjid Tebboune avait critiqué la démarche d’Abou Dhabi, en affirmant que l’Algérie ne participera pas à la « course » à la normalisation avec Israël.
« Nous ne participerons pas à la course à la normalisation, et nous ne la bénissons pas », avait déclaré M. Tebboune alors que sur la question du Sahara occidental, le président de la République a réitéré à maintes reprises la position de l’Algérie en faveur d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
