Première réaction officielle de l’Algérie à l’adoption, vendredi 29 octobre, de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU prolongeant pour une année la mission de la Minurso (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental).
La résolution n° 2602, présentée par les États-Unis, a été adoptée par 13 voix pour et deux abstentions : la Russie et la Tunisie.
Ce dimanche 31 octobre, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale établie à l’étranger a exprimé dans une déclaration publique « le profond regret » de l’Algérie qui « ne soutiendra pas ce texte » manquant « cruellement de responsabilité ».
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« Suite à l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations Unies de la Résolution 2602 (2021) portant renouvellement du mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un Référendum au Sahara occidental (MINURSO), l’Algérie exprime son profond regret quant à l’approche fondamentalement déséquilibrée consacrée par ce texte qui manque cruellement de responsabilité et de lucidité du fait du forcing malencontreux de certains des membres influents dudit Conseil », lit-on dans la déclaration.
« Profond regret »
« L’Algérie, qui exprime sa pleine compréhension des constats et conclusions de la partie sahraouie, ne soutiendra pas cette résolution partiale qui a pour effet de conforter les prétentions exorbitantes de l’État occupant dont elle encourage l’intransigeance et les manœuvres visant à entraver et à pervertir le processus de décolonisation du Sahara occidental », ajoute la diplomatie algérienne qui dit attendre du nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental qu’il « inscrive strictement son mandat dans la mise en œuvre de la Résolution 690 (1991) portant le Plan de Règlement accepté par les deux parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, et adopté unanimement par le Conseil de Sécurité ».
L’Algérie appelle en outre la communauté internationale à ne ménager aucun effort pour amener les deux parties à « engager des pourparlers directs et francs, sans aucune condition préalable » conformément à la décision du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA adoptée en mars 2021.
« Toute démarche qui ignore le droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui sera contre-productive, injuste, dangereuse, et ne fera qu’ajouter un surcroît de tension et d’instabilité dans la région », met en garde l’Algérie.
Hier, samedi, le Front Polisario a réagi à la résolution onusienne en affirmant « haut et fort » que « le peuple sahraoui n’a pas d’autre choix aujourd’hui que de poursuivre et d’intensifier sa légitime lutte armée pour défendre la souveraineté de sa patrie et d’assurer l’exercice de son droit inaliénable et non négociable à l’autodétermination et à l’indépendance ».